Dakar, Sénégal (PANA) – La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a demandé aux autorités gambiennes de libérer immédiatement deux journalistes, Musa Sheriff et Sainey Marenah, détenus par la Police pour “publication de fausses informations”.
“Nous demandons aux autorités gambiennes de libérer nos collègues”, a déclaré Gabriel Baglo, directeur Afrique de la FIJ.
“Malgré l’annonce faite à l’occasion du Nouvel An par le président Jammeh de lever l’interdiction pesant sur le journal “The Standard” et sur Teranga FM, nous sommes toujours préoccupés par les menaces sur la liberté de la presse en Gambie”, a-t-il indiqué.
Dans un communiqué reçu ce jeudi, la FIJ estime que Sheriff et Marenah doivent être remis en liberté jusqu’à ce que le tribunal examine le dossier et tranche de manière indépendante.
La FIJ se dit toujours préoccupée par la liberté d’expression et la liberté de la presse en Gambie et rappelle que ces droits sont garantis par la Constitution du pays.
D’après l’Union de la presse gambienne (GPU), Sheriff, qui est le rédacteur en chef du journal privé “The Voice” et pigiste pour l’Agence panafricaine de presse (PANA), a été arrêté le 13 janvier à son bureau par quatre agents en civil des services de renseignement, la National Intelligence Agency (NIA).
Son arrestation est liée à la publication d’un article rapportant que “19 militants de l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotique (APRC), du président Yahya Jammeh, avaient quitté ce parti pour rallier le Parti démocratique uni (UDP), principale formation de l’opposition et publié dans l’édition du 9 décembre 2013.
Le journaliste free-lance, Sainey M. K. Marenah, auteur de l’article, a été également arrêté. Ils sont tous les deux détenus par la Police.
L’APRC a démenti le contenu de cet article, “une information fausse” et la réponse qu’elle a envoyée au journal a été publiée.
Par ailleurs, les deux journalistes ont été transférés du commissariat de Police de Sanyang, où ils étaient en garde à vue durant trois jours, à Banjul, la capitale.
Ils ont été transférés mercredi matin et sont incarcérés au Quartier général de la Police à Banjul. Ils n’ont pas encore été assignés à comparaître.
Photo: Kibaaro