Lusaka, Zambie (PANA) – La Commission zambienne des droits de l’homme a condamné l’agression perpétrée le week-end dernier contre un leader de l’opposition zambienne, en la personne de Hakainde Hichilema, par des éléments supposés appartenir au parti au pouvoir, le Front patriotique (PF).
Des cadres du parti au pouvoir auraient violemment agressé samedi, le président du Parti uni pour le développement national (UPND) au cours de son apparition dans une station de radio privée à Ndola, dans le Nord du Copperbelt.
Qualifiant ces incidents de menace à l’ordre public et à la sécurité nationale, le porte-parole de la Commission des droits de l’homme, Samuel Kasankha, a exhorté les autorités à faire de leur mieux pour y mettre un terme sans tarder, et de manière permanente.
Il a par ailleurs prévenu que lorsque la violence n’est pas maîtrisée à temps, elle peut connaître une escalade; et si une telle chose se produit, les éléments criminels et les personnes de moralité douteuse vont en profiter pour semer le trouble en procédant à des actes de vandalisme tels que des vols, des viols, des pillages et des meurtres.
« La transition en 1991 du système de parti unique au système de multipartisme symbolisait un nouvel ordre politique dans le pays qui exigeait le respect total des droits et des libertés des individus et les autres groupes d’intérêts, a non seulement existé et a permis de s’exprimer librement sans intimidation, mais également permis de jouir de la protection de leur intégrité physique, de la part des forces de sécurité nationale dont le travail est à saluer », a déclaré le porte-parole de la Commission, M. Kasankha.
« La Constitution garantit à tous les citoyens le droit de participer aux affaires publiques et à la gouvernance du pays, y compris le droit de formuler des critiques de manière libre, sans faire l’objet d’intimidation et de menaces de la part de personnes ayant des opinions différentes », a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs invité le Secrétaire général du Front Patriotique (PF) à condamner publiquement cette agression survenue dans la localité de Ndola, et exhorté son parti à faire une déclaration publique visant à expulser de leurs rangs tout membre qui aurait été identifié pour avoir pris part aux attaques perpétrées contre des opposants ou d’autres individus pour la même raison qui a poussé à l’agression du président du Parti uni pour le développement national.
Pour rappel, la police a libéré samedi dernier le chef du Parti Uni pour le Développement National (UPND), des mains de certains cadres du parti au pouvoir lors de son apparition au cours d’une émission diffusée dans une radio privée zambienne.