Kigali, Rwanda (PANA) – La Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Populaire de Chine (PBOC) ont procédé jeudi à la signature d’un accord prévoyant la création d’un fonds de co-financement, le premier du genre, d’une valeur de 2 milliards de dollars américains, et dénommé « Africa Growing Together Fund (AGTF) ».
D’après un communiqué rendu public en marge des assemblées annuelles de la BAD qui se tiennent à Kigali, il est prévu notamment que les ressources provenant de l’AGTF soient allouées, au cours d’une période qui va s’étendre sur 10 ans, au financement de projets de développement en Afrique, garantis ou non garantis par l’Etat, avec d’autres ressources de la BAD.
« L’AGFT constitue une nouvelle étape importante dans la relation de longue date qui existe entre la Chine et le Groupe de la BAD d’une part, et pour l’Afrique en général, d’autre part », a déclaré le président de la BAD, Donald Kaberuka, lors de la signature de cet accord, soulignant que ce fonds sera aligné sur le cadre stratégique, les politiques et les procédures de la Banque, y compris ses garanties intégrées, et tirera ainsi parti de ses atouts.
De son côté, le gouverneur de la Banque populaire de Chine, Zhou Xiaochuan, a salué les travaux réalisés par la BAD au cours des 50 dernières années, ainsi que les avancées qu’elle a réussies dans la promotion de la croissance et l’allègement de la pauvreté.
« La riche expérience de la BAD, son pouvoir de mobilisation et sa forte culture dans la réalisation de résultats font de cette banque le partenaire idéal de la Chine pour l’affectation de ressources en soutien à la croissance et au développement à long terme du continent », a déclaré M. Xiaochuan qui s’exprimait après la signature de cet accord.
Abondant dans le même sens, le vice-président et directeur financier du Groupe de la BAD, Charles Boamah, a fait remarquer que l’AGTF permettra l’affectation annuelle d’un montant supplémentaire de 200 millions de dollars américains à un nombre plus élevé de projets, ou à des initiatives de plus grande taille à travers l’Afrique.
« Cette allocation de financement sera basée sur des conditions identiques à celles des prêts consentis par la BAD à des projets identiques », a expliqué M. Boamah, ajoutant que cette facilité s’appuiera sur le succès d’instruments semblables tels que le Fonds spécial du Nigeria qui fonctionne depuis près de 40 ans.
D’après le responsable de la BAD, l’espoir est permis pour que ce modèle soit dupliqué dans de nombreux autres pays membres de la BAD, qu’ils soient régionaux ou non régionaux.
L’AGTF sera mis en place dans de brefs délais pour servir au co-financement d’un certain nombre de projets avant la fin de l’année 2014, selon la BAD.