Investir dans l’agriculture et les technologies agricoles aidera à changer la perception que les jeunes ont de l’agriculture, en en faisant un choix de carrière attrayant, de l’avis de Kanayo F. Nwanze, Président du Fonds International de Développement Agricole (FIDA).
L’agriculture contribue également au développement à long terme des communautés rurales – ce sera le message de Nwanze à l’endroit des dirigeants sénégalais, lors de sa visite dans le pays d’Afrique de l’Ouest du 31 Juillet au 3 Août.
Avec plus de la moitié de la population du Sénégal âgée de moins de 20 ans, la création de possibilités d’emploi pour les jeunes doit être au sommet de l’agenda de la nation, a déclaré jeudi Nwanze, dans une dépêche du FIDA.
On estime que près de 200.000 jeunes Sénégalais rejoignent le marché du travail chaque année. Quand il n’y a pas de possibilités pour eux dans les zones rurales, ils migrent vers les pôles urbains déjà saturés ou s’en vont au-delà des frontières nationales.
«Nous devons donner aux jeunes une bonne raison de rester dans les zones rurales», a déclaré Nwanze. «La jeunesse est la plus grande richesse du Sénégal et est essentielle à la prospérité du pays. Nous devons canaliser nos investissements afin que les zones rurales deviennent des centres dynamiques, économiques qui offrent des possibilités d’emploi intéressantes”, déclare Nwanze avant sa visite.
Une fois au Sénégal, Nwanze rencontrera le président Macky Sall. Leurs discussions porteront sur le développement rural et l’emploi des jeunes dans les zones rurales. Les deux dirigeants discuteront également de la façon dont le FIDA, un partenaire solide dans le développement agricole du Sénégal, peut soutenir le plan stratégique du gouvernement pour faire du Sénégal un pays émergent d’ici 2035.
Alors que l’agriculture reste la principale source d’emplois et de revenus pour environ 70 pour cent de la population, la majeure partie du Sénégal se trouve exposée à la sécheresse de la région du Sahel, avec la rareté des ressources naturelles.
Nwanze a déclaré que compte tenu de ces défis naturels et climatiques, il convient de noter que le gouvernement a renforcé sa production de riz en investissant dans des technologies simples que les agriculteurs peuvent utiliser pour gérer les ressources en eau et améliorer les variétés de semences.
À l’heure actuelle, le Sénégal est un grand importateur de riz avec une demande d’environ 900.000 tonnes juste pour cette année. L’objectif du gouvernement est de combler la majeure partie de cette demande avec du riz produit localement.
“Le FIDA continuera à soutenir la stratégie du gouvernement pour les investissements agricoles à long terme en faveur des femmes et des hommes ruraux, y compris les jeunes. Cela conduira à une plus grande productivité et des revenus plus élevés qui, à leur tour, assureront une future autosuffisance alimentaire pour tout le pays”.
Dans la capitale Dakar, Nwanze rencontrera également Papa Abdoulaye Seck, ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, Amadou Ba, ministre de l’économie, des finances et du plan, et Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’élevage et des productions animales.
Depuis 1979, le FIDA a investi un total de 216,4 millions de dollars dans 16 programmes et projets au Sénégal. Cela a généré un investissement total de 435 millions de dollars, au profit de 455,943 ménages ruraux.
Le FIDA investit dans les populations rurales, leur permettant ainsi de réduire la pauvreté, accroître la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et renforcer leur capacité d’adaptation.
D’après la traduction de Oumar Diouck