FEM – La création d’emplois est indispensable au développement durable en Afrique

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Au moment où la population de la jeunesse Africaine n’a cessé de croître, posant d’énormes défis à des économies incapables de générer assez rapidement des emplois, il y a un besoin urgent pour les pays de savoir comment créer des emplois pour le milliard de population supplémentaire escompté d’ici à 2050, a déclaré vendredi, un grand expert qui a participé au Forum économique mondial sur l’Afrique (FEM) qui vient de s’achever à Kigali, au Rwanda.

S’exprimant à cette occasion, Fred Swaniker, fondateur et PDG du Groupe African Leadership, un groupe de réflexion qui plaide pour la formation et l’engagement de leaders pour la transformation de l’Afrique, a déclaré que le partage des bénéfices de la révolution numérique au profit des jeunes constitue un énorme défi.

« Ne pas créer d’emplois pour un supplément d’un milliard de personnes d’ici à 2050, c’est comme s’assoir sur une bombe à retardement », a –t-il déclaré à l’audience au cours d’une session tenue en marge du Forum économique mondial sur l’Afrique (FEM) 2016.

Pour les personnes âgées de moins de 35 ans, l’espérance de possibilités d’emploi est particulièrement élevée.

D’après les dernières données de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le chômage est passé de 170 millions de personnes en 2007 à 200 millions de personnes en 2012, dont les 75 millions sont des jeunes.

Les rapports officiels indiquent que l’Afrique subsaharienne a la plus forte croissance démographique prévue d’ici à 2050, et la jeune population la plus élevée dans le monde.

Selon la Banque africaine de développement, 25% des jeunes africains sont encore analphabètes, malgré une hausse des taux de scolarisation au primaire, de 60% en 2000 à 77% en 2011.

« Le chômage des jeunes en Afrique sub-saharienne est alarmant et devrait être l’une des plus grandes priorités pour les gouvernements », a déclaré M. Swaniker à l’audience.

D’ailleurs, on révèle que le manque de création d’emplois suffisants affecte aussi bien les jeunes sans formation adéquate, que ceux qui ont des qualifications et de l’expérience.

Swaniker est d’avis que la cause principale est le manque de sensibilisation à l’entrepreneuriat dans les programmes scolaires et qu’il faut encourager les institutions financières à considérer la solvabilité des jeunes.

« Il y a un besoin urgent pour les gouvernements africains à encourager les jeunes chômeurs à devenir des acteurs économiques dans les secteurs informel et agricole », a t-il affirmé.

Les experts ont insisté sur le problème urgent pour les pays d’Afrique, de générer avant 2050, des possibilités d’emploi pour des dizaines de milliers de jeunes ayant quitté l’école.

En effet, l’économie informelle, qui représente jusqu’à 70 pour cent de l’activité économique en Afrique, demeure une zone de croissance potentielle, selon les experts.

 

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