L’Autorité nationale des poursuites de l’Afrique du Sud (NPA) a confirmé qu’elle ouvrira une enquête sur la mort du militant anti-apartheid, Ahmed Timol, décédé en garde à vue, il y a 45 ans.
Timol était membre du Parti communiste sud-africain (SACP), et le premier détenu politique à mourir entre les mains de la police de sécurité dans le tristement célèbre poste de police John Vorster, à Johannesburg. Il était la 22ème personne à mourir en garde à vue.
La police a affirmé qu’il s’est suicidé en sautant d’une fenêtre du dixième étage. La tragédie a suscité une réaction nationale de choc, de colère et des exigences d’une enquête.
Sa disparition a été déclarée en suicide en 1972, mais une enquête privée lancée par sa famille autour de sa mort a découvert de nouvelles preuves qu’elle a présentées à la NPA, demandant que l’enquête soit ré-ouverte.
La famille Timol a publié un communiqué déclarant que «le directeur national des poursuites publiques a demandé au ministre de la Justice de s’approcher du Juge Président de la Haute Cour de Gauteng pour commettre un juge pour l’audition de l’enquête ».
L’ancien président Thabo Mbeki a décrit précédemment Timol comme «la lumière dans une chambre en obscurité ».
« Le régime de l’apartheid avait interdit plus tôt la création de notre parti et s’était brutalement mis à briser et à torturer nos camarades dispersés. Il croyait qu’il avait cassé le mouvement. Et puis il a appréhendé Ahmed. C’était leur propre névrose qui a parlé à chaque coup, parce qu’en lui notre esprit révolutionnaire vivait, et il ne pouvait tout simplement pas y croire. Il était et est resté, même après sa mort, le spectre qui hantait l’Afrique du Sud », a-t-il déclaré.
Source PANA