Exprimant leur inquiétude quant à ce qu’ils ont appelé un interdiction de manifester « injustifiée » à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), un groupe d’experts des Nations Unies sur les droits de l’homme a appelé Jeudi les autorités à protéger les droits fondamentaux de la population et de révoquer l’interdiction.
« Les droits à la liberté d’expression, et la liberté de réunion pacifique et d’association sont des droits fondamentaux garantis par le droit international. Ces droits ne peuvent être limités que dans certaines circonstances étroitement définies », ont affirmé les experts dans une déclaration commune publiée par le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme (HCDH).
Selon la déclaration, l’interdiction a été imposée en Septembre dans un mécontentement social en plus du retard de l’élection présidentielle, qui a promu une série de manifestations.
Il a déclaré que les manifestations ont été brutalement réprimées par les forces de sécurité et des dizaines de morts et blessés auraient été laissés pour compte.
« Cette interdiction est la quatrième du genre dans le pays depuis 2015. Ces deux interdictions demeurent en vigueur, touchant Tanganyika dans la province de Kalemie et Lubumbashi dans la province du Haut Katanga.
« Il est clair que la situation actuelle en RDC ne justifie pas une interdiction générale des manifestations dans plusieurs villes. En fait, étant donné que le pays est dans une période électorale âprement disputée, les gens devraient avoir plus d’espace, pas moins, pour exprimer leurs libertés démocratiques », ont déclaré les experts.
La déclaration conjointe a été signée par M. Maina Kiai, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la liberté de réunion pacifique et d’association, M. David Kaye, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, et M. Michel Forst, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.
Source PANA