Par PANA
Le Cap, Afrique du Sud – L’Afrique du Sud célèbre ce vendredi le premier anniversaire du massacre de Marikana, au cours duquel 44 mineurs avaient été tués par la police dans le nord-ouest du pays.
Vendredi matin, des milliers de personnes ont commencé à se réunir pour une cérémonie prévue sur les lieux des affrontements, en l’absence des syndicats rivaux, tels Solidarity et National Union of Mines, ravivant ainsi les tensions.
« Nous souhaitons inviter tous ceux qui participeront à cette manifestation à se conduire de manière appropriée et à coopérer avec les organisateurs de l’évènement et la police; nous leur demandons surtout de ne pas porter sur eux des armes dangereuses comme des couteaux, des gourdins ou autres », invite le Commissaire de la Police nationale, Riah Phiyega, en guise d’appel au calme.
Le président de la République, Jacob Zuma, dans un communiqué, a invité « tous les Sud-Africains à considérer ce vendredi comme une journée de prières et de réflexion », estimant que « nous avons pu nous en tirer car nous sommes unis et nous avons pu nous assurer que cette tragédie n’anéantisse pas les efforts de reconstruction de la nation ».
« Nous devons prier pour les familles de ceux qui ont perdu la vie à Marikana, après le 16 août; nous devons également nous résoudre à faire tout notre possible pour empêcher que des incidents de même nature se reproduisent », poursuit le président Zuma.
Quant à l’archevêque Jo Seoka, président du comité d’organisation de l’anniversaire du Massacre de Marikana, il a déclaré que les travailleurs et les communautés à travers l’Afrique du Sud avaient été traumatisés par « cette fusillade meurtrière et les arrestations massives de mineurs durant cette période », précisant que « nous n’aurions jamais imaginé que notre gouvernement tournerait ses armes contre notre peuple de manière si brutale et sauvage ».