New York, Etats-Unis (PANA) – Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a salué la nomination d’une équipe de médiation chargée de proposer au gouvernement sud-soudanais et à l’opposition un scénario de sortie de crise devant mettre fin au conflit actuel qui a occasionné un lourd bilan pour la plus jeune nation du monde.
Selon un communiqué de l’ONU rendu public, ce dimanche, Ban Ki-moon a félicité la Communauté économique régionale des pays d’Afrique de l’Est, ainsi que l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) pour leurs efforts et les résultats obtenus au cours de leur sommet tenu le 27 décembre dernier à Nairobi, dans la capitale kenyane.
“Tous les actes de violence, les attaques et atteintes aux droits humains doivent immédiatement cesser”, a sommé le communiqué non sans rappeler aux acteurs que ceux qui commettront de tels actes savent qu’ils devront en répondre.
Appelant le gouvernement et toutes les parties concernées à s’assurer de la protection de la personne et des droits des civils, le patron de l’ONU a également réitéré l’assurance que son organisation est entièrement aux côtés du peuple du Soudan du Sud et continuera de tout mettre en oeuvre pour protéger les civils exposés et fournir l’assistance humanitaire nécessaire.
En marge du sommet du samedi, l’IGAD a rendu public un communiqué dans lequel, elle a condamné l’escalade de la violence au Sud-Soudan et appelé les parties à revenir sur leurs positions qui risquent d’embraser le pays sur des bases particulièrement ethniques et sectaires.
Le communiqué a fermement condamné ce que l’IGAD a appelé “la déroute et l’idéologie opportuniste” du sectarisme ethnique et religieux.
Le communauté économique régionale a, à son tour, bien accueilli l’engagement du gouvernement du Soudan du Sud à entamer dans l’immédiat un dialogue sans condition avec toutes les parties prenantes en vue d’une cessation immédiate des hostilités.
La communauté régionale a appelé M. Machar, l’ancien vice-président et les autres à faire les mêmes concessions, prévenant que si les hostilités ne cessaient pas dans les quatre jours à compter de la parution du communiqué, l’IGAD envisagerait de prendre d’autres mesures.
Le conflit au sommet du pouvoir au Sud-Soudan, note-t-on, a éclaté le 15 décembre dernier, lorsque le gouvernement du président Salva Kiir a annoncé une tentative de coup d’Etat orchestrée par des soldats proches de l’ancien vice-président Riek Machar, démis de ses fonctions au mois de juillet 2013.
Les affrontements ont fait plus d’un millier de morts, environ 122.000 déplacés dont 63.000 ont trouvé refuge dans les bases de l’ONU établies dans le pays.