Ali Aïdar rejette les allégations portées contre lui à propos des accords de pêche avec l’Union européenne

Posté dans : Afrique, Senegal

Ziguinchor, Sénégal (PANA) – Le ministre de la Pêche, Ali Aïdar, a rejeté d’un revers de main, au cours d’un point de presse, samedi dernier à Ziguinchor, les allégations portées contre lui à propos des accords qu’il vient de conclure avec l’Union Européenne afin de permettre aux navires de l’Union de pêcher 14.000 tonnes de thons par an dans les eaux sénégalaises.

Contrairement à ce qui se dit à l’encontre de ces accords, Ali Aïdar a souligné qu’il n’a fait que régulariser une situation anormale qui était là depuis 2006 et qui permettait à des bateaux européens de pêcher 15.000 tonnes de poissons dans les eaux sénégalaises, sans payer un seul franc en contrepartie.

”Depuis quelque temps, des Organisations non-gouvernementales (ONG) et des gens mal intentionnés sont en train de désinformer les pêcheurs artisanaux en leur racontant que j’ai signé des accords de pêche avec l’Union européenne”, a-t-il dit, rappelant que très récemment, le ministre Djibo Kâ a pris son contre-pied, faisant remarquer qu’en 2006, il n’y avait pas des accords de pêche avec l’Union européenne.

Pourtant, le ministre de la Pêche a insisté pour dire qu’il existait un protocole thonier qui permettait à des bateaux espagnols et français, donc de l’Union européenne, de débarquer, tous les ans, au Sénégal, 15.000 tonnes de poissons et cela le plus secrètement du monde.

“Et cela a duré jusqu’à ce que je vienne au ministère de la Pêche. Et j’ai convoqué les armateurs pour leur dire que cela ne peut plus durer, il faut que nous négocions avec l’Union Européenne pour régulariser ce débarquement de thons dans notre pays”.

Soulignant que le Sénégal a besoin du thon, M. Ali Aïdar a expliqué que l’Institut International de Conservation de la Ressource Thonaire (ICAT) a fait comprendre que le Sénégal a la capacité de pêcher 50 tonnes de thons et qu’il a besoin de ce thon pour ravitailler ses mareyeurs qui sont au port de Dakar et ses industries de transformation.

“Alors j’ai dit aux thoniers que nous avons besoin de vous pour pêcher le thon, le débarquer et le vendre chez nous pour permettre que nos industries de transformation puissent en profiter”, a-t-il indiqué, ajoutant qu’il faut que cela soit encadré par un accord et c’est ce qu’il est allé régulariser.

“Pour ces ONG qui disent que nous avons signé des accords, où est-ce qu’elles étaient quand ces accords secrets permettaient de pêcher 15.000 tonnes de poissons sans payer un franc à l’Etat du Sénégal ?”, s’est-il interrogé.

“Nous avons négocié à deux niveaux, une première fois avec le commissaire européen à la Pêche qui a permis de collecter 15 millions d’euros sur ces cinq ans pour la pêche de 14.000 tonnes par an”, a-t-il relevé, soulignant que ces accords vont permettre à l’Etat du Sénégal d’obtenir de l’Union européenne une enveloppe de 50 millions d’euros qui sera consacrée à la recherche, à la surveillance des eaux sénégalaises, à la création d’un fonds de calamité et à la restauration des écosystèmes.

Il a martelé que ces ONG qui ruent sur les brancards, envisagent de lancer une pétition pour qu’on le débarque du ministère de la Pêche. Il promet d’en faire de même pour un million de signatures pour qu’elles quittent le Sénégal.

 

 

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