Pretoria, Afrique du Sud (PANA) – Des millions de Sud-africains se sont réunis vendredi pour commémorer le massacre de Sharpeville, qui a eu lieu le 21 mars 1960, un des jours les plus sombres de l’histoire du pays. En ce jour fatidique, la police a ouvert le feu, tuant 69 personnes et blessant 180 autres.
Les manifestants non-armés protestaient contre des lois injustes et réclamaient leurs droits humains fondamentaux.
La tragédie, qui a choqué le monde entier, a mis à nu non seulement l’aspect cruel et barbare de l’Apartheid, mais aussi la violation flagrante et systématique des droits de l’Homme du peuple noir en général et des populations africaines en particulier.
Le président Jacob Zuma, qui s’est adressé à un rassemblement à Sharpeville vendredi, a exhorté les Sud-africains à se rappeler également des milliers d’autres personnes qui sont mortes dans de nombreux autres massacres et assassinats commis par le régime de l’Apartheid au cours de la période coloniale.
« Quand la liberté est apparue en 1994, grâce aux luttes incessantes du peuple, les droits de l’Homme sont devenus le point d’ancrage de l’Etat démocratique. L’éthique des droits de l’Homme est inscrite dans la Constitution de la République et a été un élément déterminant de notre Etat démocratique depuis l’aube de la démocratie, sous la direction de notre président fondateur, Nelson Mandela », a-t-il affirmé.
« Au moment où nous célébrons 20 ans de liberté et de démocratie, cette année, c’est l’occasion de célébrer toutes les réalisations que les Sud-africains ont accomplies dans tous les domaines de la vie, en travaillant ensemble. Nous vivons dans une démocratie constitutionnelle en plein essor avec une égale citoyenneté pour tous et le respect des droits de l’homme et de la dignité », a ajouté le président Zuma.
» Nous n’oublierons jamais le fait que nos compatriotes ont été brutalement tués pour avoir réclamé le droit à l’égalité des citoyens et à ne pas être soumis aux lois sur le pass », a-t-il conclu.
Photo: Ian Berry