Accord pour la création d’un Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies

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Luanda, Angola (PANA) – Les ministres africains de la Santé ont clôturé une réunion de deux jours à Luanda, en Angola, sur un accord portant sur la création d’un Centre Africain pour le Contrôle et la Prévention des Maladies, afin d’éviter les taux de mortalité et de morbidité élevés associés aux gros problèmes de santé publique.

Cet accord entre dans le cadre d’un engagement global qu’ils ont pris de collaborer à la prise de mesures concrètes pour améliorer la santé des populations sur le continent.

Ils ont également souligné la nécessité urgente de mettre en place l’Agence Africaine des Médicaments (AMA) pour soutenir l’industrie pharmaceutique du continent, améliorer l’accès des populations à des médicaments et produits médicaux de qualité et aider à prévenir la circulation et la consommation de médicaments de qualité inférieure.

Dans la Déclaration de Luanda qu’ils ont adoptée après la réunion, les ministres ont exprimé des inquiétudes face aux nombreux défis que rencontrent les services de santé publique qui continuent à entraver le développement socio-économique durable de l’Afrique.

Ils ont convenu d’impliquer chaque secteur (privé, public, Société civile, partenaires etc.) pour mettre fin collectivement aux décès évitables des mères et des enfants, de prévenir les risques communs liés aux maladies non-transmissibles et d’oeuvrer à une couverture de santé universelle pour s’assurer que chacun ait accès à des soins de qualité.

Dans un discours qui a clôturé la réunion, le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr. Luis Sambo, a souligné l’importance de ce partenariat et a exprimé le souhait que ces engagements « nous rapprochent davantage de notre objectif d’améliorer les résultats en matière de santé ».

« Les problèmes de santé du continent nécessitent une excellence technique, une collaboration inter-sectorielle et un leadership politique. Je souhaite profiter de l’occasion pour vous inviter à continuer à faire preuve de leadership et à plaider pour plus de ressources pour le secteur de la santé afin de renforcer les systèmes sanitaires. Les défis de l’Afrique en matière de santé nécessitent des infrastructures solides pour maintenir les acquis et aller de l’avant », selon le Dr. Sambo.

Pour sa part, le commissaire aux Affaires sociales de l’Union Africaine (UA), le Dr. Mustapha Kalolo, a renouvelé son appel à une collaboration accrue en indiquant que: « les capacités techniques de l’OMS associées à celles de l’OMS-Afrique constituent une force formidable dans le cadre de nos efforts pour faire de l’Afrique un continent en bonne santé ».

Dans la Déclaration de Luanda, les délégués ont reconnu que la couverture de santé universelle peut améliorer la santé des populations, tout en étant essentielle pour le développement socio-économique de l’Afrique.

Ils ont qualifié la couverture santé universelle comme la voie à suivre pour les pays africains, étant donné les problèmes de santé qui prévalent sur le continent.

Ils ont également reconnu que malgré les efforts louables des pays africains pour améliorer la santé maternelle et infantile, beaucoup de mères et d’enfants continuaient à mourir pendant la grossesse, à la naissance et pendant la période après l’accouchement, une situation rendue pire par la pauvreté et les conflits armés.

Les responsables des politiques de santé du continent se sont engagés à lutter contre ce fléau, en mettant en place un ensemble intégré d’actions et de services essentiels et en organisant un plaidoyer pour des ressources adéquates afin de relever les défis économiques, sociaux et environnementaux à la santé.

La réunion a également attiré l’attention sur l’accroissement des maladies non-transmissibles et a promis de mettre en oeuvre une combinaison de mesures individuelles simples et peu coûteuses et de mesures multi-sectorielles concertées au niveau national pour réduire les facteurs de risque majeurs associés à ces maladies.

Les ministres ont demandé que la Commission de l’Union Africaine (CUA) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avec tous les acteurs concernés, aident les pays à tenir ces engagements et à surveiller leur suivi.

Cette première réunion des ministres de la Santé, organisée conjointement par la CUA, l’OMS et le gouvernement angolais, s’est tenue en présence de plus de 300 participants.

La deuxième édition de cette réunion se tiendra en Tunisie en avril 2016.

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