Un accord commercial historique pour supprimer les 35 milliards de dollars de subventions à la pêche a été signé par 90 pays, incluant 48 états africains, asiatiques et les pays de la région du Pacifique, pour mettre fin à la surpêche et mettre en œuvre des mesures de conservation des ressources halieutiques.
L’accord a été signé à la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), au cours duquel s’est tenue une importante réunion ministérielle à Nairobi, pour discuter des mesures nécessaires pour renforcer le commerce et de se servir les avantages positifs du commerce pour lutter contre la pauvreté dans le monde.
Dans le cadre du nouvel accord annoncé jeudi à Nairobi, les pays seront tenus de fournir des informations aux agences de l’ONU qui soutiennent l’initiative à propos de toute forme de subventions qu’ils fournissent actuellement et d’interdire les subventions à la pêche qui favorisent la surpêche et la pêche illégale.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies basé à Nairobi (PNUE) et de la CNUCED, tous derrière l’initiative d’arrêter le pillage mondial des stocks de poissons, pensent que la signature du nouvel accord de pêche a été une étape importante dans la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Selon le Secrétaire général du CNUCED Mukhisa Kituyi, obtenir l’adoption de la feuille de route étalée sur 4 points, par les 90 pays, pour mettre fin aux subventions de pêche a été une étape importante dans la construction d’un consensus lors de la 14e session de la CNUCED.
«Je me réjouis de cette collaboration avec nos collègues de la FAO et du PNUE et espère l’engagement du secteur de la pêche aux côtés de notre expertise commerciale et économique», a déclaré Kituyi.
La feuille de route appelle à la mise en place de mesures et d’outils politiques pour faire cesser les pays à légiférer et à soutenir de nouvelles subventions préjudiciables qui conduisent à la destruction de l’environnement.
Selon l’accord, les pays les moins avancés et les pays en développement auront le choix de bénéficier d’un traitement spécial de la part des pays riches dans la conservation de l’environnement grâce à une pratique de pêche non-destructive sur les océans.
«Le statu quo signifie que nous avons laissé une tragédie se dérouler sans prendre des mesures suffisantes. C’est franchement un scandale », a déclaré le secrétaire général adjoint du CNUCED Joakim Reiter.
L’accord a été signé par les états, y compris le Groupe Afrique Caraïbes et Pacifique (ACP), l’Argentine, l’Equateur, l’Islande, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Pérou et l’Uruguay.
Au moins 48 pays africains sont membres du groupe ACP, qui regroupe 79 Etats.
D’après la traduction de Oumar Diouck