Premier ministre sénégalais, Mme Aminata Touré
PANA
Dakar, Sénégal – La troisième session extraordinaire de la Conférence africaine de la décentralisation et du développement local (CADDEL) s’est ouverte vendredi à Dakar sur une offre du Premier ministre sénégalais, Mme Aminata Touré, d’accueillir au Sénégal le siège du futur Haut conseil des autorités locales, un des trois sujets dont vont débattre les ministres de l’Administration territoriale des 28 pays présents à la rencontre.
La Charte africaine sur les valeurs et les principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local et l’opérationalisation du Comité technique spécial de l’Union africaine sur les services publics, la décentralisation et le développement urbain sont les deux autres questions soumises aux ministres par les experts qui se réunissent dans la capitale sénégalaise depuis lundi dernier.
Le Haut conseil des autorités locales se veut un organe consultatif dont l’objectif est de « veiller à ce que les besoins et les aspirations des peuples africains au niveau local soient largement pris en compte dans les politiques et stratégies de l’Union africaine et que ces politiques et stratégies de l’UA soient contrôlées et mises en oeuvre au niveau local ».
Selon le projet soumis aux ministres, le Haut conseil sera composé de membres représentant toutes les collectivités locales et les autorités locales en Afrique.
On rappelle que l’idée de la création d’un tel organe a été portée au niveau de l’UA par le président sénégalais, Macky Sall, d’où l’engagement total de son pays exprimé par Mme Aminata Touré qui a offert de mettre un siège à la disposition du Haut conseil et de prendre financièrement en charge certains aspects de son fonctionnement.
Pour le Premier ministre sénégalais, en effet, bâtir la Charte africaine sur les valeurs et mettre en place un Haut conseil des autorités locales sont des étapes dans la construction de l’architecture africaine de la gouvernance locale.
En souhaitant la bienvenue aux participants, le maire de Dakar, Khalifa Sall, a pour sa part estimé que le développement de l’Afrique ne se fera pas sans les collectivités locales qui, selon lui, offrent un meilleur cadre.
Représentant la Commission de l’Union africaine, Mamadou Dia a abondé dans le même sens en soulignant que la renaissance africaine est impossible sans la participation des populations.
Selon lui, il faut assurer une meilleure participation des peuples africains à la construction de leur avenir.
A l’issue de leur rencontre, qui prend fin samedi, les ministres vont adopter un rapport et des projets de textes qui vont être soumis au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA en 2014.
Les pays qui prennent part à la réunion de Dakar sont: Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Gabon, Guinée, Libye, Mali, Malawi, Mauritanie, Maurice, Mozambique, Namibie, Nigeria, Ouganda, RD Congo, Tanzanie, Togo, Sénégal, Swaziland, Zambie, Zimbabwe.