Il y a une épidémie de blanchissement de peau dans diverses régions d’Afrique puisque la transformation des corps des humains est en train de devenir une pratique de plus en plus courante sur le continent, affirme un haut fonctionnaire de l’un des principaux corps de recherche panafricains basé à Dakar, la capitale sénégalaise.
M. Ato Kwamena Onoma, Agent de Programme au Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique (CODESRIA), a fait ces remarques lors d’une réunion sur « la reconstruction de corps Africains », tenue ici Vendredi.
Il a déclaré que la pratique de modification des corps pour des raisons esthétiques et autres est commune à toutes les sociétés humaines et est profondément enracinée dans l’histoire des communautés. « Mais c’est que de nouvelles pratiques sont mises en place dans diverses régions d’Afrique et certaines pratiques déjà existantes prennent de nouvelles formes plus intenses », a-t-il ajouté.
Selon lui, ces pratiques posent des problèmes sociaux, économiques et des effets sur la santé de la population. Les préoccupations au sujet des effets nuisibles de ces pratiques, a-t-il poursuivi, ont amené l’interdiction de certains produits et substances chimiques par les états en Afrique du Sud, au Ghana et en Côte d’Ivoire.
M. Onoma a souligné que certaines personnes ont plaidé pour la sensibilisation et l’éducation des personnes en masse sur les dangers de la transformation des corps humains en vie comme un moyen possible de s’attaquer au problème.
Il a déclaré que le CODESRIA venait juste d’arriver à un projet sur comment « Retransformer les corps Africains » qui permettrait d’accroître la compréhension des peuples autochtones sur l’augmentation de la pratique répandue pour modifier la forme, la taille et le teint des corps en Afrique.
Le projet devrait également promouvoir l’influence de la production de connaissances sur les moyens de faire face à la santé plus pernicieuse et les effets économiques et les conséquences des pratiques en Afrique.
M. Onoma a révélé que la réunion de Dakar serait suivie d’une grande conférence internationale qui se tiendra à Dar Es Salam, en Tanzanie, les 3-4 Novembre 2016.
S’exprimant aussi, le Dr. Ebrima Sall, Directeur Exécutif du CODESRIA, a mentionné le besoin de plus de dialogue et de processus de recherche sur la façon dont le corps Africain a été changé et ce qui serait obtenu à partir du changement.
Il a souligné la nécessité pour les chercheurs, les décideurs et les professionnels à s’organiser dans la gestion de la question de la transformation des corps humains en Afrique.
Entre-temps, le nouveau projet du CODESRIA, « Transformations corporelles Africaines », a pour but de promouvoir le dialogue entre les décideurs et chercheurs africains travaillant sur ces questions afin de produire des connaissances qui peuvent contribuer à l’élaboration de politiques publiques.
Source PANA