Le 13 Août 2016, Sylville Smith âgé de 23 ans, a été abattu par un officier de police de Milwaukee lors d’un contrôle routier qui a viré au drame, une excuse qui nous a été trop souvent servie. Selon le chef de police Edward Flynn, le deuxième incident du 20-25 a été enregistré à l’aide d’une caméra de la police.
La police n’a pas pu publier l’enregistrement et s’est simplement fondé sur un rapport partial sur le rôle de Sylville dans l’incident, ce qui est une tactique couramment utilisée pour criminaliser les personnes noires et justifier leur meurtre. Constatant l’injustice dans le rapport sur la mort de Sylville, les habitants de Milwaukee exigent que la police diffuse les séquences vidéo pour rétablir la vérité des faits.
Les habitants de Milwaukee ont protesté et exigé que la municipalité diffuse la bande vidéo depuis la nuit du meurtre de Sylville par la police. Bien que le soulèvement de la communauté ait été déclenché par l’assassinat de Sylville, de nombreux responsables locaux et le frère de Sylville voient en la réaction de la communauté une riposte au manque de transparence, la culpabilité de la police et une disparité raciale. Alderman Khalif Rainey a déclaré dans un article de CNN, « Je n’accuse personne [ni rien du tout], mais personne ne peut nier le fait qu’il y a des problèmes, des problèmes de racisme à Milwaukee, Wisconsin, qui doivent être rectifiés … Cette communauté de Milwaukee, Wisconsin, est devenue le pire endroit où vivre, pour les noirs Américains dans tout le pays ».
Le récit des évènements de Sylville et la réponse de la communauté se font selon l’application des lois et les personnes qualifiées. La police n’a pas voulu donner le nom de l’officier qui a tiré et tué Sylville, mais l’on annonce que pour des raisons de sécurité, l’agent a fui la ville. La famille de Sylville et sa communauté méritent de connaître la vérité telle que le montre l’enregistrement – pas seulement selon la version de la police. Le maire de Milwaukee, Tom Barrett a appelé à une diffusion publique imminente de l’enregistrement vidéo, mais sans succès.
Les collectivités de tout le pays veulent que les caméras-piétons servent aussi à culpabiliser les policiers, pas les protéger simplement. Nous ne pouvons nous permettre de continuer à dépenser des millions de dollars sur la technologie de la police, comme les caméras-piétons, et empêcher ensuite la diffusion des images. Les pratiques de ce genre nuisent à la transparence et le chemin vers la responsabilisation qui nous a été promis.
D’après la traduction de Oumar Diouck
