Le ministre des affaires étrangères de la Zambie Harry Kalaba a rejeté la requête du chef de file de l’opposition Hakainde Hichilema au sujet de l’instabilité politique dans le pays en direction des élections du 11 Août, qualifiée comme une simple tentative de sabotage du processus électoral crédible.
Hichilema, président du principal parti d’opposition United Party for National Development (UPND), a écrit au Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, pour demander une intervention sur « les menaces sur la démocratie et l’effondrement de la loi et l’ordre » que représente le président zambien Edgar Lungu.
La copie de la lettre de Hichilema a été envoyée au Président sud-africain Jacob Zuma, au Président du Communauté de Développement de l’Afrique Australe Ian Khama, au secrétaire général du Marché Commun d’Afrique Orientale et Australe Sindiso Ngwenya, au Président de la Commission de l’Union Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, au doyen du corps diplomatique africain David Banda, et au secrétaire exécutif de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) Muburi Muita.
Hichilema a également écrit à l’ambassadeur américain Eric Schultz, au secrétaire général du Commonwealth Patricia Scotland, aux présidents de l’Union Africaine Idris Deby et Paul Kagame, à l’ambassadeur de la Commission de l’Union Européenne en Zambie Alessandro Mariani et au secrétaire exécutif de la SADC, Dr Stergomena Lewis-Tax.
Sa lettre dit: «Les événements récents dans notre pays donnent lieu à de sérieuses préoccupations de notre part, qui nécessitent l’attention, l’intervention et l’engagement urgent de vos organisations. Nous sommes extrêmement fiers des précédentes élections pacifiques dans notre pays et nous ne voudrions pas que cette prouesse soit ternie. »
«Les actes récents de violence perpétrés par l’état et des partis politiques ont mis notre pays dans l’incertitude et s’est installée une menace sur l’ordre et la loi qui pourrait facilement dégénérer en une guerre civile, ce qui doit être évité à tout prix. »
Le patron de l’UPND pense que si la situation reste incontrôlée, elle produirait des conséquences graves pour le pays.
« Cette situation conduit dangereusement à un effondrement de l’ordre dans notre pays et les préoccupations à cet effet ont également été exprimées dans la même lancée par la Commission Zambienne des Droits de l’Homme, Association Zambienne des Juristes, l’organisation non gouvernementale Co-ordinating Council et le Centre d’Afrique Centrale de Résolution Constructive des Conflits (SACCORD), qui ont accusé ECZ et la police de la Zambie de perpétrer des actes contre les partis d’opposition « , a déclaré Hichilema.
« Nous craignons que si cette situation reste incontrôlée, des conséquences graves pour notre pays et son people pourraient en résulter, d’où l’objet de cette demande d’intervention et d’engagement immédiats adressée à vos excellences. Je suis convaincu que vous allez accorder à cette question l’urgence et l’attention qu’elle mérite ».
Mais le ministre des affaires étrangères Kalaba a déclaré avoir été choqué que Hichilema puisse écrire une lettre aussi «humiliante et antipatriotique contre l’esprit de son propre pays».
«Il est urgent d’affirmer que la base et le fondement de sa lettre ne reposent sur aucune vérité, une simple tentative de sabotage du processus électoral crédible», a déclaré Kalaba.
Il a souligné que le président Lungu avait été à l’avant-garde pour veiller à ce que la loi et l’ordre soient préservés et que les incidences de violence interpartis soient freinés, ajoutant que, d’autre part, Hichilema avait encouragé des activités qui violent la paix, la loi et l’ordre en posant des actes contre la loi et l’ordre public.
« Nous appelons donc les Zambiens et les destinataires de cette lettre désespérée de rejeter son contenu et la considérer à la hauteur de son pouvoir de nuisance”, a déclaré Kalaba.
D’après la traduction de Oumar Diouck
