Guide du pays Dogon – Photo: africandesertcrafts
By PANA
Bamako, Mali – Le pays Dogon, centre touristique par excellence au Mali, n’a reçu que 3.729 touristes au premier trimestre 2011 contre 9.552 arrivées de touristes au premier trimestre 2010, période avant la crise déclenchée par le coup d’Etat militaire.
Selon le bureau régional de l’Office malien du Tourisme et de l’Hôtellerie (OMATHO), basé à Mopti, ces données traduisent l’impact de la crise politico-sécuritaire sur les activités du secteur touristique de toute la contrée dont les ressources principales provenaient du tourisme.
Selon l’OMATHO, le tourisme de solidarité qui fournissait des dons, des contributions et des subventions à la réalisation d’infrastructures sociales (écoles, centres de Santé, eau potable et fournitures scolaires) aux communautés vivant dans ces zones, n’a pas été épargné par la crise.
Du coup, la baisse significative des ressources des collectivités territoriales a entraîné celle du pouvoir d’achat des habitants par ailleurs confrontés à une hausse généralisée des prix des produits de première nécessité.
Inscrit depuis décembre 1989 sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO sous le nom « Falaise de Bandiagara », le pays Dogon faisait partie des destinations touristiques les plus prisées du Mali, grâce à son potentiel culturel riche et varié qui attirait en moyenne 40.000 touristes chaque année, dont les retombées économiques pour la région de Mopti étaient estimées à environ 6 milliards de FCFA (environ 12 millions de dollars US) par an.
Mais depuis 2009, constate l’OMATHO, le pays Dogon est classé « zone orange », parfois « zone rouge », c’est-à-dire une zone interdite, pour des raisons d’insécurité, aux ressortissants de la France, des Etats-Unis, d’Allemagne, de la Belgique, des Pays-Bas, de l’Italie, de la Suède et de la Norvège qui fournissent le plus gros contingent de touristes à cette destination malienne.
La pacification du Nord-Mali et l’avènement d’un président de la République démocratiquement élu, laissent présager chez les populations de cette région l’espoir de voir renaître de leur léthargie les activités touristiques et culturelles dont dépendent la stabilité économique favorable au bien-être des habitants du légendaire pays Dogon.