La Présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, a souligné dimanche la nécessité d’une solidarité entre les pays africains, les exhortant à ne pas s’enliser dans une concurrence contre-productive entre eux.
Prenant parole à l’ouverture des deux jours de la session ordinaire du comité des représentants permanents de l’UA, en marge du 27eme sommet de l’UA à Kigali, au Rwanda, la présidente de la commission de l’UA a déclaré que la commission, allait continuer à s’assurer que ses activités sont axées sur les priorités de l’agenda de l’UA pour 2063.
Elle a noté que les projets d’intégration phares de l’UA sont le marché unique de l’aviation, le grand barrage d’Inga et d’autres projets d’énergie, l’université panafricaine, le projet de réseau ferroviaire et routier à grande vitesse, le réseau électronique panafricain, la zone de libre-échange continentale, le passeport africain et la stratégie des produits de base, et le plan de Malabo sur l’agriculture.
Elle déclare que l’ordre du jour a pour objectif principal de réduire le gaspillage, ainsi que les dépenses inutiles, et d’être plus prudent de sorte que la commission se concentre sur les activités qui ont un impact réel pour les états-membres et compatriotes de l’UA.
Dlamini-Zuma indique également que «cette domestication interne de l’Agenda 2063 devrait aider les pays africains à voir en termes réels le lien entre les intérêts nationaux et l’agenda panafricain et le progrès. »
Toutefois, la présidente a noté que l’une des raisons de la lenteur sur certaines de ces questions, comme le marché unique de l’aviation africaine est principalement l’accent sur l’intérêt national au détriment des intérêts continentaux.
« Alors que les économies plus importantes et en progression dans différentes régions doivent jouer leur rôle de locomotives pour la croissance, l’acquisition des compétences, la recherche et le développement, nous sommes convaincus que si ces nations concernées ralentissent la croissance continentale, cela aura un impact négatif à tous les niveaux autant nationaux que régionaux.
« Cependant, le continent africain a plus à gagner de la mise en œuvre de la vision panafricaine actuelle », précise-t-elle.
Citant l’exemple de la Déclaration d’Arusha sur l’harmonisation des universités dans la région Afrique de l’Est, elle déclare que « cela fournira plus de possibilités pour tous les jeunes africains de faire leur carrière diplômante et de pratiquer leur profession sur le continent africain. »
« Aussi l’évolution de la zone de libre-échange continentale est un des domaines où, si nous ne prenons pas une position panafricaine, cela va nous engloutir en tant que pays et en tant que continent », a déclaré Dlamini-Zuma.
Les derniers rapports de l’UA ont indiqué que le continent a perdu plus de 40 pour cent des parts de marché, et les états membres de l’UA se sont plutôt focalisés sur la libéralisation des accords avec encore plus de pays non-africains, qu’avec leurs autres homologues africains.
À cet égard, la présidente de la Commission de l’UA déclare: «Il y a un besoin pressant de plaider pour l’équilibre entre les intérêts nationaux et l’intérêt public continental pour améliorer la croissance et le développement de l’Afrique. »
D’après la traduction de Oumar Diouck éditée par Isseu Diouf Campbell