L’Afrique du Sud a été secouée par un autre incident racial au sommet et le gouvernement a fait savoir qu’il est en train de perdre patience.
Un propriétaire d’auberge dans la station de Sodwana Bay sur la côte du KwaZulu-Natal a touché un point sensible en refusant d’accueillir des personnes de couleur noire ou des représentants du gouvernement. La réponse e-mail de Andre Slade à un client potentiel a été largement diffusée et a fait la une des médias à travers le pays.
Au lieu de s’amender, Slade a par la suite publié plusieurs déclarations provocatrices racistes. Mentionnant par exemple sa conviction que la Bible dit que les noirs devraient être des serviteurs et cautionne le système d’apartheid, qui a été déclarée un crime contre l’humanité par les Nations Unies dans les années 1980.
Avec environ 2.000 manifestants massés à l’extérieur de l’auberge, mercredi, Slade a déclaré aux journalistes que Dieu avait créé les blancs avec une «couronne» sur leurs têtes. Dans des commentaires télévisés, il a dit que l’apartheid était fondé sur les lois du christianisme et que «nous sommes différents, tout comme l’abricot et la pêche».
Sihle Zikalala du KwaZulu-Natal Tourisme MEC, a ouvert un dossier de poursuite pour discours de haine, exploitation illégale et fraude fiscale contre Slade qui a déclaré avoir maintenant fermé son auberge.
Plus tôt dans l’année, une femme Durban, Penny Sparrow, avait été condamné à verser 10.000 $ à la Fondation Oliver et Adelaide Tambo pour avoir posté des commentaires racistes sur Facebook, où elle a taxé les personnes noires de singes. Cet incident a déclenché un tollé national et elle est partie vivre en cachette après avoir reçu des menaces de mort.
Et en début de ce mois-ci, la Commission Sud-africaine des Droits de l’Homme (SAHRC) a confirmé qu’elle enquêtait sur des images de téléphone mobile pris d’une femme blanche, qui a affirmé avoir été victime d’un crime, en proférant des insultes racistes contre un policier noir à Johannesburg.
La femme a refusé l’aide d’un policier noir et a traité les noirs de « kaffirs », la pire insulte raciale dans le pays. Selon un enregistrement, la femme aurait également déclaré que les policiers de Johannesburg étaient bornés, arrogants, ordinaires et tout simplement inutiles ».
D’après la traduction de Oumar Diouck
