Lagos, Nigeria (PANA) – Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a juré que son administration allait retrouver les comptes des individus qui ont détourné l’argent mal-acquis du pétrole, procéder à leur gel et récupérer les fonds pillés et poursuivre les coupables.
Le président Buhari a pris cet engagement, mardi, lors de sa rencontre à Washington DC, avec les Nigérians de la Diaspora dans le cadre de sa visite officielle aux Etats-Unis, selon la présidence nigériane.
Le président, qui a été élu sur la base de sa promesse de lutter contre la corruption et l’insécurité, ainsi que pour remettre sur les rails l’économie chancelante du pays, a déploré le fait que « la corruption au Nigeria est presque devenue une culture de tromperie des gens honnêtes ».
Il a révélé que « 25.000 barils de brut nigérian sont dérobés, chaque jour, et les gens les vendent et placent l’argent qu’ils en tirent sur des comptes individuels », ajoutant que: « les Etats-Unis et d’autres pays développés nous aident à retracer ces comptes désormais ».
« Nous allons demander que ces comptes soient gelés et poursuivre ces personnes. Les montants concernés sont inquiétants. D’ex-ministres vendaient près d’un million de barils par jour. Je vous assure que nous allons retrouver et rapatrier ces fonds et utiliser les documents pour les poursuivre. Beaucoup de tort a été fait à l’intégrité du Nigeria où des individus et des institutions sont déjà compromis », a déclaré le président.
Sur la sécurité, le président a déclaré qu’il allait négocier la libération des filles de Chibok si des responsables véritables et confirmés de la secte Boko Haram se présentaient et donnaient des assurances au gouvernement sur la situation actuelle des filles, l’endroit où elles se trouvent et la disposition de la secte à négocier.
« Notre objectif est de récupérer les filles vivantes, les rendre à leurs familles et aider à leur réinsertion. Nous oeuvrons avec les pays voisins s’ils sont disposés à nous aider », a-t-il déclaré.
Le président a reconnu avoir été surnommé « Baba go slow » pour le retard pris dans la nomination de son gouvernement, mais a souligné qu’il irait « lentement et surement ».
Il a demandé de la patience pour permettre à sa nouvelle administration de « donner du sens à la gouvernance et de lutter contre la corruption ».
