Le Cap, Afrique du Sud (PANA) – Le célèbre tueur du régime d’apartheid, Eugene de Kock, bénéficiera d’une liberté conditionnelle, a confirmé vendredi le ministre de la Justice, Michael Masutha.
« Dans l’intérêt de la réconciliation nationale, j’ai placé M. De Kock en liberté conditionnelle », a déclaré M. Masutha. Toutefois, l’heure et la date de sa libération ne seront pas rendues publiques.
En même temps, il a annoncé que Clive Derby-Mewis, condamné pour le meurtre du leader du Parti communiste sud-africain, Chris Hani, s’est vu refuser la liberté conditionnelle.
Cette précision fait suite aux informations selon lesquelles, le comité médical avait recommandé que Derby-Lewis, qui souffre d’un cancer du poumon en stade 3, soit libéré.
M. Masutha est convaincu de l’absence de remords de la part de Derby-Lewis pour ses actions.
Derby-Levy purge actuellement une peine de prison à vie pour son rôle dans l’assassinat de Chris Hani en avril 1993, et s’est vu refuser la liberté conditionnelle à plusieurs reprises.
Le meurtre de Hani a déclenché des émeutes et manqué de faire dérailler les premières élections démocratiques du pays en 1994.
De Kock était le chef de l’unité de police Vlakplaas. Il a passé plus de 20 ans dans une prison de haute sécurité de Pretoria.
En 1996, il est condamné à deux peines de prison à vie pour le meurtre de six hommes.
Il est condamné à 212 autres années de prison pour complot en vue de commettre un meurtre, homicide volontaire, enlèvement, agression et fraude.
Son témoignage devant la Commission vérité et réconciliation sur les activités brutales de la police dans les derniers jours de l’aparhteid a fait la une des journaux du monde entier.
Suite à son témoignage dans les années 1990, il a été amnistié pour certains crimes mais pas pour d’autres.
Lors d’une interview à la radio en 2007, il affirmait que F.W.De Klerk, le dernier président blanc du pays, avait ordonné des meurtres politiques, et que ses mains sont « trempées de sang ».
Photo: The South African