Mesures de l’Afrique pour exploiter les transferts d’argent de la Diaspora

Nairobi, Kenya (PANA) – Les pays africains ont pris la décision audacieuse d’améliorer l’estimation et l’enregistrement des flux de transfert d’argent, de réduire les coûts de ces transferts et de permettre aux bénéficiaires d’être inclus dans le système financier.

Cette initiative fait suite à la signature d’un Accord de siège du Kenya avec la Commission de l’Union Africaine (Cua) pour abriter l’Institut Africain pour les Versements (Air) à Nairobi ce week-end.

La signature de cet accord à la Kenya School of Monetary Studies était présidée par le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et du commerce international, l’ambassadeur Amina Mohamed et Erastus Mwencha, vice-président de la Commission de l’Union Africaine.

En s’exprimant à cette occasion, qui marque également le lancement officiel des activités de l’institut, Mme Mohamed a déclaré que l’AIR va exploiter les envois de fonds des Africains de la Diaspora et s’assurer qu’ils sont injectés dans les secteurs productifs des économies des pays africains.

« L’AIR va aider les pays africains à mettre en place des politiques fortes pour exploiter les envois de fonds de la grande Diaspora africaine pour le développement social et économique sur le continent », a indiqué Mme Mohamed.

Elle a expliqué que les envois de fonds de la Diaspora africaine ont augmenté de 3,5 pour cent en 2013 pour atteindre environ 62 milliards de dollars, envoyés par plus de 30 millions de migrants africains.

« Ce sont des ressources substantielles qui peuvent promouvoir le développement sur le continent si elles sont correctement exploitées et distribuées aux secteurs productifs de notre économie », a-t-elle déclaré.

Elle a expliqué que l’AIR renforcerait les capacités des institutions impliquées dans les transferts d’argent et leur apporterait l’assistance technique, tout en partageant avec elles les meilleures pratiques.

Elle a remercié l’Union Africaine pour avoir accordé au Kenya le privilège d’abriter le premier institut et a promis l’engagement du Kenya à honorer ses obligations envers l’AIR comme stipulé dans le cadre de l’Accord de siège et d’autres documents.

Pour sa part, M. Mwencha a déclaré que le Kenya avait réussi à obtenir le droit d’accueillir le siège de cette organisation en raison de la qualité des structures mises à la disposition de l’AIR.

« Quatre pays avaient déposé leurs candidatures et le Kenya a été retenu en raison de l’investissement de ses dirigeants », a expliqué M. Mwencha.

Il a ajouté que l’AIR va appliquer une politique qui va permettre de retrouver où les fonds sont investis grâce à l’utilisation de la technologie moderne. Il a invité les gouvernements africains à envisager un système itinérant qui soit moins coûteux et plus abordable.

Le secrétaire principal au Trésor, Kamau Thugge, dans sa déclaration, a expliqué que le Kenya offre une capacité statistique forte à travers le Bureau Kenyan des Normes et la Banque Centrale du Kenya.

Les opérations de l’AIR commencent immédiatement et le recrutement va suivre la procédure de l’Union Africaine déjà mise en place , a ajouté M. Thugge.

 

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