Tunisie: Les Tunisiens espèrent le retour de l’activité économique après la présidentielle du 23 novembre

Posté dans : Afrique, Tunisie

Tunis, Tunisie (PANA) – Les Tunisiens espèrent le retour du climat de stabilité politique et sécuritaire accompagné de l’autorité de l’Etat à la fin de l’élection présidentielle du 23 novembre après les législatives du 26 octobre, suivi de l’activité de l’industrie touristique qui a franchi, ces dernières années, la ligne rouge.

L’industrie touristique représente l’un des plus grands pourvoyeurs de devises pour le pays et assure, à lui seul, 400.000 emplois directs aux Tunisiens, rappelle-t-on.

Le climat démocratique, qui règne dans le pays, fait aussi espérer aux Tunisiens la reprise du processus de développement, basé essentiellement sur les capacités propres au pays car les expériences des dernières décennies ont démontré qu’il est facile d’ouvrir le marché tunisien aux multinationales. En revanche, il est difficile d’immuniser l’économie du pays des dictats de la finance internationale qui impose ses directives et ses conditions.

La Tunisie a vécu, depuis la révolution de 2011, notamment pendant la gouvernance de la Troïka, marquée par des situations difficiles en matière économique, sécuritaire et politique, entraînant une saignée économique sans précédent, avec le départ des centaines d’hommes d’affaires tunisiens vers le Maroc, l’Algérie et Dubaï, transférant leurs investissements afin de sauver leurs entreprises.

Certains hommes d’affaire tunisiens justifient leur migration vers le Maroc et l’Algérie, notamment par leur longue attente des promesses mensongères faites par les gouvernements successifs pendant les trois dernières années.

Ils ont répondu aux sirènes du Maroc, de l’Algérie et de Dubaï. Aujourd’hui, le nombre d’investisseurs tunisiens qui ont quitté le pays vers le voisin algérien a dépassé 2.600 hommes d’affaire, alors que le journal  »Akhbar al-yom » estime à plus de 6.200 le nombre d’hommes d’affaire tunisiens qui ont investi au Maroc notamment dans les secteurs touristiques, des industries manufacturières et des services.

Des experts en économie estiment que ce départ en grand nombre d’hommes d’affaires tunisiens a négativement influé sur l’économie tunisienne et augmenté le chômage de façon inquiétante.

Dans ces conditions, il est facile de comprendre la réticence des investisseurs étrangers dans les différents secteurs fuyant l’instabilité politique et la multiplication des grèves et des sit-in, notés particulièrement pendant la période avant les dernières élections législatives.

Mais les résultats politiques et sécuritaires positifs enregistrés par la Tunisie ces derniers temps ont amené les décideurs à prendre des mesures courageuses destinées à faire revenir la stabilité et pour offrir un climat social et des garanties fortes et nécessaires à encourager les hommes d’affaires et investisseurs, tunisiens et étrangers confondus.

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