La succursale du géant nigérian, industries, opéDangote rant en Zambie réfute les accusations de corruption du ministre zambien de l’emploi

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Lusaka, Zambie (PANA) – La compagnie, Dangote Industries Zambia Limited, une succursale du géant nigérian, « Dangote Industries », exerçant ses activités en Zambie, a rejeté les accusations de corruption portées à son égard par le ministre zambien de l’Emploi, M. Fackson Shamenda, qui a accusé le directeur des ressources humaines de l’entreprise nigériane, M. Bala Zango, de tentative de corruption.

Le ministre zambien de l’Emploi a menacé mardi de mettre sous les verrous, le directeur des ressources humaines de l’entreprise nigériane opérant en Zambie, M. Zango, dès son retour du Nigeria où il se trouve présentement, pour avoir tenté de le corrompre.

M. Shamenda, qui a eu à rencontrer au cours de ce week-end les membres de la direction de l’entreprise nigériane en Zambie dans la localité de Ndola, située dans la province du nord de la Zambie, a révélé que l’un des responsables de la compagnie lui aurait proposé des pots-de vin pour permettre à l’entreprise d’échapper aux préoccupations relatives aux conditions de travail et à l’emploi soulevées par le ministre au niveau de la compagnie.

« Permettez-moi de saisir cette opportunité pour avertir Dangote et les autres investisseurs dans le pays d’éviter de convaincre et d’exercer des contraintes sur les autorités gouvernementales par le biais de la corruption car une telle chose ne fait que porter atteinte aux efforts de développement. Malheureusement, votre directeur des ressources humaines ne se trouve pas présentement dans ces lieux; il m’a suivi jusqu’à Lusaka pour tenter de me corrompre. Il a déclaré qu’il voulait exprimer ses appréciations à mon égard, mais pour quelle raison, je lui pose cette question.

« Il m’a confié que c’était une tradition d’apprécier les ministres qui sont en ma position. En effet, il a bien fait de se rendre dans son pays, le Nigeria. Et je vous demande, vous qui êtes ses collaborateurs, de lui dire de ne jamais retourner en Zambie car je l’arrêterai dès qu’il foulera le sol de l’aéroport zambien », a mis en garde le ministre zambien de l’Emploi.

« Cet homme voulait me payer un dîner à l’hôtel inter-continental, ce que j’ai décliné, il tenait en outre un paquet d’argent entre ses mains. Mais je déteste de telles choses, c’est la raison pour laquelle je me suis tenu loin de lui et j’ai décliné toutes ses offres et invitations. C’est ce qui m’a poussé à avertir la direction de l’entreprise au cours de ma visite effectuée sur les lieux le week-end passé de l’illégalité et du non-fondé de telles pratiques qui freinent le développement d’un pays », a ajouté le ministre zambien de l’Emploi.

Cependant, dans un communiqué rendu disponible ce mardi , le Groupe Dangote réfute toutes ces allégations de corruption et de trafic d’influence, déclarant qu’il réservait son droit et son opinion sur le sujet.

« Ce qui est surprenant dans cette affaire c’est la tenue d’une « réunion d’affaire » entre l’honorable ministre, M. Shamenda, et un membre junior du personnel à l’hôtel intercontinental et ceci après des heures de travail. M. Zango Bala n’est qu’un directeur-adjoint au bureau mère du groupe Dangote, qui se trouve au Nigeria. Il a été affecté au niveau de la succursale du groupe en Zambie au mois de mai pour aider les membres du personnel du Dangote Industries Zambia Limited (DIZ) dans la constitution de son service des ressources humaines et dans la formation des employés zambiens qui sont recrutés pour travailler dans l’usine largement automatisée du Dangote Industries Zambial Limited.

 » La compréhension que nous avons de la réunion est que c’était une inter-action purement sociale. Si en réalité, les accusations de corruption formulées par le ministre sont fondées, je pense qu’en sa qualité d’autorité zambienne responsable et influente, il aurait dû saisir la commission zambienne en charge de la lutte contre la corruption, qui est l’organe légal doté de pouvoirs pour traiter de tels sujets », a éclairci dans un communiqué le groupe zambien intervenant en Zambie.

Les membres de l’entreprise DIZ ont expliqué avoir eu beaucoup d’interactions et de rencontres avec les autorités gouvernementales zambiennes, dont le ministre zambien de l’emploi, durant la phase de construction de l’entreprise, et ont déclaré avoir reçu « quatre visites surprises du ministre accusateur » dont deux ont eu lieu durant les week-ends quand les membres de la direction de l’entreprise n’étaient pas disponibles et ne se trouvaient pas sur place.

« Toutes les visites effectuées dans la compagnie par l’honorable ministre, Shamenda, s’étaient déroulées avec la presse zambienne que le ministre a invitée sur les lieux sans nous avertir au préalable. Par la suite, notre entreprise DIZ a, dans une lettre de réclamation, saisi son ministre de tutelle, le ministre du commerce, puisque nous commencions à avoir le pressentiment que le ministre zambien de l’emploi n’effectuait ses visites répétitives que pour déceler des mauvais fonctionnements dans notre compagnie. Nous nous sentions un peu harcelés et indésirables sur le sol zambien, c’est la raison pour laquelle nous avons saisi le ministre de tutelle, le ministre zambien du commerce pour lui exprimer nos préoccupations et nos inquiétudes », a déclaré l’entreprise.

Pour rappel, la succursale du groupe zambien au Nigeria, le DIZ, a investi jusqu’ici plus de 400 millions de dollars américains pour construire la plus grande cimenterie intégrée à Ndola qui sera soumise en Novembre 2014 à une commission de vérification.

 

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