Ras jedir, Tunisie (PANA) – La fermeture ce vendredi du poste frontalier de Ras Jedir, principal point de passage entre la Tunisie et la Libye, est « une mesure temporaire et partielle », a précisé une source sécuritaire tunisienne.
Cette mesure a été dictée par « la situation chaotique » provoquée par la tentative de centaines de réfugiés fuyant les combats en Libye d’entrer en force en territoire tunisien.
Le trafic était suspendu pour les personnes et les véhicules venant de Libye, mais maintenu dans le sens inverse. La circulation rependra dès que le calme sera rétabli, selon la même source citée par l’agence Tunis Afrique Presse (officielle).
Le colonel-major à la retraite, Mokhtar Ben Nasr, a estimé que la fermeture de la frontière était une décision «difficile» à prendre. Selon cet officier supérieur à la retraire qui parlait à la radio Mosaïque, la Tunisie « est la seule voie pour fuir les troubles en Libye, toutes les issues entre l’Égypte et l’Algérie ayant été fermées ».
Selon un communiqué du ministère tunisien de l’Intérieur, plus de 6.000 personnes de diverses nationalités, notamment des Egyptiens, étaient bloquées à la frontière.
Des heurts ont éclaté entre réfugiés et forces de sécurité libyennes et tunisiennes. Celles-ci ont dû user de gaz lacrymogènes et de tirs de sommation pour repousser les réfugiés. Un officier de la Police tunisienne a été blessé à la jambe par « une balle perdue » tirée du côté libyen, selon le communiqué.
Le colonel-major Ben Nasr, qui est membre de l’Institut de défense globale, a, par ailleurs, révélé que des armes ont été saisies lors des fouilles au point de passage frontalier de Ras Jedir ces derniers jours et que des Tunisiens recherchés en fuite en Libye ont été arrêtés en essayant d’entrer sur le territoire tunisien.
Photo: Tunisia Live