La Société civile dubitative sur l’impact de l’accord de l’ONU sur le climat et sur la sécurité alimentaire en Afrique

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Lusaka, Zambie (PANA) – Les observateurs de la Société civile, qui se sont rassemblés à Bonn, en Allemagne, pour les négociations des Nations unies sur les changements climatiques, ont averti que de nouvelles règles sur le climat pourraient même mener vers une plus grande faim en Afrique, si elles ne sont pas conçues avec soin pour protéger les droits des petits exploitants agricoles.

« Les négociations sur un nouvel accord sur le climat sont en difficulté à cause de questions de confiance, mais nous ne nous laisserons pas berner par des ruses techniques et de procédures », a déclaré mercredi, Mithika Mwenda, Secrétaire général de l’Alliance panafricaine sur la justice du climat (PACJA), qui a son siège au Kenya.

M. Mwenda faisait référence aux problèmes lors des pourparlers sur la présidence et la concentration renouvelée sur comment prendre en compte les émissions venant de l’utilisation de la terre, une question centrale pour beaucoup d’Africains qui dépendent de la terre pour leurs conditions de vie.

« Les négociations ne peuvent pas avancer quand des promesses n’ont pas été tenues. On nous avait promis une période d’un deuxième engagement légal de Kyoto, nous ne l’avons pas. On nous avait promis que la réduction des émissions serait renforcée cette année, elle ne l’a pas été », a noté Aissatou Diouf de ENDA, une organisation à but non lucratif basée à Dakar, au Sénégal et membre de PACJA.

Les pourparlers de l’ONU, qui durent deux semaines à Bonn, se concentrent sur des actions croissantes sur le climat dans un futur proche et sur la création d’un nouvel accord sur le climat pour 2015 – pour prendre effet en 2020.

« Nous ne pouvons pas avoir une situation où à cause de règles de l’ONU, nous comptons les émissions venant de l’agriculture comme si elles étaient des émissions industrielles. En comparant des oranges et des pommes comme cela, vous mettez la totalité du panier de fruits en danger », a estimé Hindou Ibrahim de l’AFPAT, une organisation de populations indigènes basée au Tchad et membre de PACJA.

« Nous sommes préoccupés par le décompte des émissions venant du secteur terrestre en Afrique comme un nouvel accord, mais nous ne voulons pas voir également que l’agriculture est laissée complètement de côté, en fait elle doit être là pour une adaptation. Il doit y avoir un partage des finances et des technologies pour permettre aux agriculteurs en Afrique, qui sont touchés par les changements climatiques qu’ils n’ont pas causés, d’être capables de faire face », a indiqué Mandla Hadebe de FOCCISA/EJN, une organisation de la foi basée au Cap en Afrique du Sud et membre de PACJA.

Pour la première fois en une session de juin, il y a eu des rencontres au niveau ministériel conçues pour fournir de l’orientation, de la confiance et beaucoup plus d’élan pour les gouvernements travaillant sur leurs contributions nationales vers le nouvel accord universel de Paris en 2015 sur les changements climatiques.

Les ministres se sont également rencontrés pour avancer sur l’implantation de la deuxième période d’engagement du protocole de Kyoto et accélérer les autres efforts de réduction des émissions.

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