Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) – Le président du Conseil exécutif de l’Union africain (UA), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a plaidé lundi pour une solution urgente aux conflits du Soudan du Sud et de la République centrafricaine sous peine de répercussions sur la paix et la sécurité dans la région et sur l’ensemble du continent.
« Il nous incombe d’aider ces deux Etats africains à rétablir la paix et la stabilité et à régler leurs différends internes », a estimé le Dr Adhanom Ghebreyesus, par ailleurs ministre éthiopien des Affaires étrangères, à l’ouverture de la 24ème session du Conseil au siège de l’UA à Addis-Abeba.
Concernant le Soudan du Sud, le président du Conseil a félicité le gouvernement et l’opposition pour la signature la semaine dernière d’accords sur la cessation des hostilités et la question des prisonniers.
Il a réitéré l’appel de l’Afrique aux deux parties afin qu’elles appliquent totalement les deux accords essentiels et continuent de coopérer, sans formuler de conditions préalables, avec l’équipe de médiation de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) afin de s’attaquer aux causes profondes de la crise au Soudan du Sud.
« La situation actuelle rend compte des défis qui se posent à un Etat après un conflit et doivent être gérés avec beaucoup de sagesse et de magnanimité » a-t-il dit, tout en rappelant que le Soudan du Sud avait fait d’énormes sacrifices ces dernières décennies avant d’obtenir son indépendance.
Le président du Conseil exécutif de l’UA a exhorté les acteurs politiques sud-soudanais à s’élever au-dessus de leurs intérêts personnels pour empêcher leur pays « de sombrer ».
Selon lui, la communauté internationale doit continuer à peser de tout son poids sur les efforts de la région pour trouver une solution pacifique à ce conflit.
Concernant la RCA, il a jugé que la situation restait préoccupante, particulièrement du fait que « la violence aveugle a causé de lourdes pertes à la population civile ».
Il a en outre expliqué que la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) faisait face à d’énormes défis pour aider le pays à rétablir la paix et assurer une transition réussie vers l’instauration de l’ordre constitutionnel.
Décrivant ce pays comme un Etat fragile, il a exhorté la communauté internationale à rester totalement engagée dans son soutien à la RCA pour qu’elle se stabilise et organise des élections qui déboucheront sur une transition politique réussie.
