Le Cap, Afrique du Sud (PANA) – « L’Afrique du Sud ne prendra pas position par rapport aux politiques et législations des autres pays africains qui pénalisent l’homosexualité », a annoncé vendredi au Cap, le porte-parole du gouvernement, Phumla Williams.
Selon M. Williams, le gouvernement sud-africain reconnaît et respecte les droits de chacun dans son pays, refusant de défendre ceux qui critiquent la promulgation d’une loi anti-homosexualité par le président nigérian, Goodluck Jonathan.
En vertu de cette loi, le mariage entre personnes de même sexe est passible de 14 ans d’emprisonnement, et toute personne qui fait fonctionner ou participe à des clubs gays, des sociétés ou des organisations pour homosexuels, ou – directement ou indirectement – affiche publiquement sa relation amoureuse avec une personne de même sexe, commet un crime et encourt une peine de 10 années d’emprisonnement.
Cette loi est largement soutenue au Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique, où les 170 millions d’habitants, essentiellement chrétiens et musulmans, sont profondément croyants.
Parmi les détracteurs de cette loi nigériane, par contre, figurent les Nations unies qui estiment que cette loi anti-gay « viole les droits humains fondamentaux ».
La question de l’homosexualité est également sous le feu de l’actualité en Ouganda, où le président Yoweri Museveni a refusé cette semaine d’approuver une loi controversée qui préconise la prison à perpétuité pour les homosexuels.
Toutefois, le président ougandais a dit qu’il y a de meilleurs moyens de traiter « cette anormalité qu’est l’homosexualité ».
Le projet de loi anti-homosexualité a été voté le mois dernier par le Parlement ougandais après que les députés ont accepté de supprimer la clause prévoyant la peine de mort.
Photo: Madikazemi