Pierre Habumuremyi
Le Cap, Afrique du Sud (PANA) – Le gouvernement rwandais a fait allusion à son implication dans l’assassinat de l’ancien chef de ses services de renseignement, Patrick Karegeya, tué la semaine dernière en Afrique du Sud, en déclarant que ce sont « les conséquences » de son retournement contre le régime de Kigali.
Le Premier ministre rwandais, Pierre Habumuremyi, répondait ainsi aux accusations des amis de Karegeya selon lesquelles il avait été tué par le régime.
« Trahir les citoyens et le pays qui a fait de vous un homme a toujours des conséquences », a-t-il déclaré sur son compte twitter.
Le corps de Karegeya a été découvert le jour de l’An dans une chambre d’un hôtel luxueux de Johannesbourg et d’après les indications, il a été étranglé.
Karegeya fut de 1994 à 2004 directeur général des services de renseignement des Forces de défense rwandaises. Il a été destitué de son grade de colonel en 2006 par un tribunal militaire et forcé à l’exil en 2007.
Par ailleurs, Paul Ramaloko, un porte-parole des Hawks, une unité sud-africaine chargée de lutter contre le crime, a dit que les investigations se poursuivaient mais qu’aucune arrestation n’a été faite.
D’après les médias, la Police mozambicaine a interrogé un officier militaire rwandais dans le cadre de cet assassinat.
Photo: Orinfor