Addis Abeba, Ethiopie (PANA) – Les deux parties en guerre au Soudan du Sud ont agrée à démarrer mardi les discussions sur les questions concernant les modalités, les procédures, de même que les structures des discussions afin de ramener la paix dans leur pays.
L’envoyé spécial de l’Autorité intergouvernemental pour le développement (IGAD), Seyoum Mesfin, a déclaré lundi que les discussions approfondies sur la paix démarreront mardi alors que le ministre de l’Information du Soudan du Sud, Michael Makuei Louth, et l’un des responsable de la rébellion, le général Taban Deng Gai, ont confirmé leur engagement «pour un dialogue réussi».
«Malgré la crise, les deux parties se sont engagées à s’asseoir atour d’une table pour négocier dans un esprit de donner et de recevoir dans l’intérêt de ramener la paix à leurs populations», a déclaré M. Mesfin.
Le ministre, qui dirige la délégation gouvernementale, a dit être venu «avec un coeur ouvert pour ramener la paix à la population du Soudan du Sud».
«Nous sommes prêts à assurer que cela arrive. Nous sommes venus pour la paix et nous rentrerons avec la paix», a-t-il déclaré.
Selon le général Gai, les deux parties ont travaillé dur pour atteindre ce point, soulignant que la crise au Soudan du Sud est «politique et ne peut être résolue que par la voie politique».
«Nous sommes venus discuter de la paix avec nos frères. Ils sont du SPLM, nous aussi. Ce problème sera résolu à l’intérieur du SPLM», a-t-il affirmé, se référant au Mouvement de libération du peuple soudanais qui a mené une longue lutte contre Khartoum avant d’obtenir l’indépendance du Soudan du Sud en 2011.
Par ailleurs, le général Gai a dit son inquiétude par rapport à une déclaration du président ougandais, Yoweri Museveni, la semaine dernière, qui a menacé les rebelles d’envahir le Soudan du Sud s’ils refusaient de participer aux négociations de paix.
«Nous demandons à nos frères en Ouganda de mettre fin à cette hostilité», a-t-il déclaré, estimant que les pays de la région ne laisseront pas le Soudan du Sud tomber dans le chaos.
