Photos: Isseu Diouf Campbell
Le 25 janvier 2022, des Maliens new-yorkais se sont rassemblés à la Mission permanente du Mali auprès de l’ONU à Manhattan contre la France et en soutien au Colonel Assimi Goita, investi comme président de transition en juin 2021.
Malgré les sanctions d’organisations régionales telles que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et l’Union africaine, toutes deux considérées comme des marionnettes diplomatiques de l’Occident, les Maliens de New York se sont rassemblés pour le droit de choisir le leader qui, selon eux, représentera le mieux leurs intérêts. Ils ont déclaré que le Colonel Assimi Goita était la bonne personne pour les aider à se débarrasser de la France, à retrouver l’intégrité territoriale et à créer un avenir meilleur pour les Maliens.
Ils ont été rejoints par des membres de la diaspora africaine, des citoyens d’anciennes colonies françaises qui ont également exprimé leur mépris contre l’ancien colonisateur.
Pour de nombreux Africains francophones présents au rassemblement, la France est un invité indésirable qui s’est invité dans pas moins de 20 territoires africains de la fin des années 1800 aux années 1960 et peine encore à quitter malgré l’indépendance déclarée et plusieurs demandes populaires.
La France est une superpuissance qui tire l’essentiel de son pouvoir de la mainmise sur bon nombre des ressources naturelles de ces pays africains ; un contrôle des économies de ces nations dites indépendantes via une monnaie imposée, le franc CFA, qui facilite le transfert de capitaux des entreprises françaises basées en Afrique et détient en otage les fonds africains tant utiles. Enfin, les plus de 150 millions d’Africains parlant le français empêchent cette langue de disparaître de nombreux cercles internationaux.
La nouvelle génération d’Africains en a assez d’être exploitée par des pays occidentaux comme la France et est plus que prête à se battre.
Depuis le coup d’état malien, l’armée a pris le relais au Burkina Faso le 23 janvier 2022, avec l’ambition de faire ce que le Mali a déjà fait, couper les liens avec la France et reconstruire une nation qui profitera à ses propres citoyens.