Tanzanie : Les femmes juristes du monde planchent sur l’égalité de l’accès à la justice

Posté dans : New Yorkais Africain

Dar Es-Salam, Tanzanie (PANA) – “La pauvreté est le plus grand obstacle à tout effort visant à assurer l’égalité d’accès à la justice, en particulier dans les pays en développement”, a déclaré lundi, le Président tanzanien, Jakaya Mrisho Kikwete, lors d’un rassemblement de femmes sommités du droit en provenance du monde entier.

Soulignant la nécessité de réformer les systèmes juridiques qui ont été hérités du colonialisme, le président Kikwete a déclaré qu’ils étaient fondés sur les lois étrangères qui “sont incompréhensibles pour la majorité du peuple” en plus de rendre le processus de saisine de la justice excessivement lent et inefficace au niveau souhaité.

“Cela explique pourquoi la plupart de nos régimes juridiques sont considérés comme des méthodes coercitives pour nos sociétés respectives plutôt que d’être un outil désiré pour réglementer nos vies”, a expliqué le Président tanzanien.

La réunion des femmes juges (IAWJ), tenue à Arusha, au Nord de la Tanzanie, a noté que l’accès à la justice constitue pour toute personne un droit précieux qui doit aller de pair avec la croissance économique et également avec les sphères sociales.

L’IAWJ a déclaré : “Nous ne voulons plus voir nos pays mal classés selon des paramètres tels que le coût des indices du Doing business, tout simplement parce que nos systèmes de justice ne fonctionnent pas bien et qu’ils ne peuvent pas respecter les contrats”.

“Nous ne voulons pas voir nos sociétés si segmentées que les riches peuvent obtenir ce qu’ils veulent, alors que les pauvres sont menés en bateau”, a déclaré le président de l’IAWJ, Eusebia Munuo de la Tanzanie, actuel président de la structure, soulignant que chaque personne devrait avoir des droits garantis, compte tenu de sa position sociale dans la vie.

“Nous voulons que nos femmes soient respectées et qu’elles jouissent de la plus haute estime qu’elles méritent. Nous avons besoin de former nos enfants pour qu’ils deviennent des citoyens épris de justice dans une société qui respecte la justice “, a-t-il ajouté.

Organisée autour du thème ”L’égalité d’accès à la justice”, la Conférence de cinq jours a pour but de réfléchir sur les questions liées à l’administration de la justice et proposer des stratégies pour l’amélioration des secteurs et des systèmes juridiques, ainsi que de la profession juridique en général.

Prennent part à cette réunion, le président de la Cour suprême de la Tanzanie, Mohamed Chande Othman, le président de la Cour suprême du Nigeria, Aloma Mariam Mukhtar, ainsi que les présidents des différents tribunaux judiciaires et administratifs.

 

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