Amnesty International, groupe des droits de l’homme, déclare que les autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) ont supervisé une répression systématique contre les opposants au Président Joseph Kabila qui a tenté de rester au pouvoir au-delà du deuxième mandat prescrit par la constitution.
Dans un nouveau rapport «Dissidence de démantèlement: la répression de la RDC d’expression au milieu des retards électoraux », selon Amnesty International, le gouvernement de la République Démocratique du Congo utilise les institutions de l’état pour empêcher les gens qui s’opposent à une prolongation du mandat du Président Kabila au pouvoir de s’organiser et de s’exprimer.
La surveillance des droits de l’homme affirme que les autorités locales dans trois endroits différents ont imposé des interdictions générales sur les manifestations, et ont même mis un terme à des réunions à l’intérieur des partis politiques d’opposition. De nombreuses manifestations de l’opposition ont été déclarées non-autorisées alors que les manifestations de soutien à la coalition au pouvoir ont eu lieu librement, facilitées par la police et les autorités locales.
Les dirigeants politiques qui ont quitté la coalition au pouvoir en désaccord sur la durée des mandats ont dû faire face à des représailles.
Moise Katumbi, un important homme d’affaires et homme politique, a été ciblé par les autorités peu après qu’il ait déclaré son intention de se présenter aux prochaines élections. Il a ensuite été accusé d’embaucher des mercenaires et de vendre une maison qui ne lui appartient pas. Il a quitté le pays pour des soins médicaux, et a été condamné par contumace en Juin 2016 à trois ans de prison et une amende d’1 million de dollars. Il continue de vivre en exil.
Martin Fayulu, un député qui a été un chef de file dans la campagne contre le Président Kabila pour un troisième mandat, a été arrêté en Février 2016 comme quoi il mobilisait les gens dans la capitale, Kinshasa, pour prendre part à une ville morte, une grève générale appelée par l’opposition pour protester contre les retards électoraux. Il a été libéré le soir même, mais a déclaré à Amnesty International que sa voiture, du matériel de campagne et d’autres effets personnels restent confisqués.
« La communauté internationale, y compris les partenaires régionaux de la RDC, doivent encourager les autorités de la RDC pour que cette vague de répression ait une fin rapide, libérer sans conditions toutes les personnes détenues pour des raisons politiques et abandonner les accusations contre elles. »
Source PANA