Lorsque le Conseil constitutionnel a rejeté le décret de Macky Sall et la loi de l’Assemblée nationale reportant les élections présidentielles au 15 décembre et prolongeant le mandat de Macky Sally, la plupart des Sénégalais ont poussé un soupir de soulagement.
Alors que beaucoup avaient perdu confiance au Conseil constitutionnel à cause de décisions contestables prises depuis l’élection de Macky Sall, la prise de position de la semaine dernière a donné aux Sénégalais l’espoir qu’un semblant de justice était encore possible. Pour une fois, l’institution a dit le droit et défendu la justice et le peuple.
Mais Coumba, membre de la diaspora sénégalaise, ne semblait pas si enthousiaste. « Il est trop tôt pour crier victoire. Attendons de voir quand une nouvelle date sera fixée. »
Le Conseil constitutionnel a également ordonné le 15 février la tenue d’élections dans les plus brefs délais.
Une semaine plus tard, Macky Sall, qui souhaitait briguer un troisième mandat, n’a pas encore choisi de date, alors que les citoyens sénégalais et les 18 candidats ont hâte de tourner la page d’un des chapitres les plus tristes de l’histoire du pays.
Ils veulent un changement. Celui qui centrerait la gouvernance autour des besoins du peuple avec des dirigeants concentrés sur le service du peuple et non sur leurs poches.
La politique au Sénégal a été, ces dernières décennies, une voie rapide vers l’accumulation de richesses, avec de nombreux ministres et autres responsables gouvernementaux, y compris le président Macky Sall lui-même, devenant MILLIARDAIRES tout en servant l’un des pays LES PLUS PAUVRES du monde.
Le dernier grand scandale du gouvernement de Macky Sall a été le détournement de MILLIARDS d’ARGENT COVID censé aider le peuple. À ce jour, les citoyens sénégalais qui avaient reçu l’ordre de rester chez eux n’ont pas reçu un centime pendant les longs et atroces mois de pandémie, et ceux qui ont volé l’argent du peuple n’ont jamais été tenus pour responsables.
Le gouvernement de Macky Sall aime s’enorgueillir de projets d’infrastructures coûteux comme le Bus Rapid Transit (BRT) de Dakar ou le Train Express Régional (TER), alors que le taux de chômage et le coût de la vie élevés, les systèmes de santé et d’éducation obsolètes du pays continuent de frustrer les Sénégalais.
Le mépris flagrant du gouvernement à l’égard du peuple et sa complicité systématique avec des pays étrangers comme la France pour voler les ressources du pays expliquent la popularité de l’éminent leader de l’opposition, Ousmane Sonko, emprisonné depuis juillet 2023 et injustement exclu des élections présidentielles.
Des sources affirment que Macky Sall tente de négocier sa stratégie de sortie avec Ousmane Sonko, dont le candidat devrait remporter les prochaines élections, mais Sonko n’est pas un « dealer ». Dans le jargon sénégalais, un dealer est un homme politique qui accède au pouvoir sur le dos du peuple.
Des rumeurs d’amnistie circulent depuis quelques jours, mais les membres de l’opposition, les détenus politiques et la majorité ont rejeté l’idée qu’ils considérent comme un moyen d’éviter de rendre des comptes pour les crimes commis au cours des 12 années de mandat de Macky Sall. Plus de 60 citoyens tués depuis 2021, l’argent détourné par le gouvernement, les contrats signés avec des sociétés étrangères et la détention illégale de citoyens, dont des leaders de l’opposition, sont autant de raisons pour lesquelles Macky Sall ne veut pas partir.
En 2011, lorsqu’Abdoulaye Wade a voulu envoyer en prison Macky Sall, alors opposant, il s’est précipité vers la ville sainte de Touba pour chercher la protection des chefs religieux, affirmant qu’il était incapable de tenir en prison.
Le même Macky Sall est responsable du meurtre de plus de 60 de ses citoyens et de la détention injuste de nombreux autres. Aujourd’hui, Sall s’accroche au pouvoir dans l’espoir que tous les péchés commis contre le peuple sénégalais au cours de son mandat disparaîtront miraculeusement afin que lui et sa famille puissent continuer à vivre leur style de vie somptueux aux frais du peuple, comme si de rien n’était.