Le Président du Groupe d’Experts des Nations Unies sur les populations d’origine africaine, M. Ricardo Sunga III a condamné vendredi, les meurtres consécutifs de deux noirs-américains aux États-Unis par la police la semaine dernière, affirmant que les incidents ont démontré « un niveau élevé de racisme structurel et institutionnel « .
« Ce groupe de travail d’experts se dit indigné et condamne fermement les nouveaux meurtres par la police, des deux noirs-américains », a déclaré M. Sunga III.
Il déclare: « Ces meurtres qui ont été filmés ne peuvent pas être ignorés. Nous appelons à des enquêtes rapides indépendantes pour nous assurer que les auteurs seront poursuivis et punis. ».
La déclaration a été publiée à la suite des décès de M. Philando Castille au Minnesota et Alton Sterling en Louisiane des mains de la police, et le meurtre de jeudi soir de cinq officiers de police au centre-ville de Dallas, au Texas.
Selon la déclaration, « l’usage excessif de la force par la police contre les noirs-Américains aux États-Unis est une situation récurrente et les noirs-Américains seraient deux fois plus la cible de tirs que les personnes de race blanche. »
Le groupe de travail indique avoir suivi la situation et a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation au gouvernement des États-Unis sur les massacres par la police des noirs-Américains et a appelé à la justice.
Il a exprimé sa conviction que la racine du problème réside dans l’absence de poursuites contre les auteurs de ces meurtres en dépit des preuves.
« Ces meurtres démontrent également un niveau important de racisme structurel et institutionnel. Les États-Unis sont loin de reconnaître les mêmes droits pour tous ses citoyens, et les mesures actuelles pour lutter contre les crimes racistes sur la base de préjugés sont insuffisants et n’arrêtent pas les tueries.
«Il est temps, maintenant, pour le gouvernement américain d’affirmer fermement que la vie des noirs compte et de faire de la prévention d’autres assassinats une priorité nationale», note la déclaration.
D’après la traduction de Oumar Diouck éditée par Isseu Diouf Campbell