Par Isseu Diouf Campbell
Vingt-trois ans après l’agression et le viol de la joggeuse de Central Parc, Trisha Meili, cinq adolescents, dont les voix étaient perdues dans le brouhaha des procureurs et des médias, avaient été injustement accusés and inculpés pour le crime.
Raymond Santana, Kevin Richardson, Kharey Wise, Yusef Salaam et Antron McCray ont enfin l’occasion de donner leur version des faits dans un film réalisé par Ken Burns, David McMahon et Sarah Burns.
Il a fallu, en 2002, l’aveu du violeur en série Matias Reyes, corroboré par des tests ADN, pour innocenter ceux qui ont vu leur adolescence volée à jamais. Pris au piège par des aveux forcés, ils ont crié leur innocence mais il était déjà trop tard. La machine était déjà marche et rien ne pouvait l’arrêter.
Richardson, accablé à l’époque par la frénésie médiatique autour de l’affaire lorsqu’ils étaient considérés coupables, ne comprend pas aujourd’hui le manque d’exposition médiatique autour de leur combat pour la justice, démarrée avec un procès contre la ville depuis 2003.
« Nos visages étaient partout. Il n’y avait pas un jour où nos visages n’apparaissaient pas dans les medias. Aujourd’hui, je me demande où tous ces gens sont, » a-t-il déclaré devant le Palais de justice.
Le film The Central Park Five est projeté dans plusieurs établissements à New York, y compris IFC Center et Lincoln Plaza Cinema. Le film est aussi sur TV à la demande depuis le 7 décembre, 2012.
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