La Maison Blanche a publié le 30 mars 2020 un mémorandum prorogeant la période de validité du départ forcé différé des Libériens jusqu’au 10 janvier 2021.
Voici ce que dit le mémorandum:
«Depuis mars 1991, certains ressortissants libériens et personnes sans nationalité qui résidaient habituellement au Libéria (collectivement, les« Libériens ») sont éligibles au statut de protection temporaire (TPS) ou au départ forcé différé (DED), leur permettant de rester aux États-Unis alors qu’ils seraient autrement amovibles.
Dans un mémorandum daté du 27 mars 2018, j’ai déterminé que, bien que les conditions au Libéria se soient améliorées et ne justifiaient plus une nouvelle extension du DED, les intérêts de politique étrangère des États-Unis justifiaient d’accorder une période de transition («liquidation») aux bénéficiaires du DED libérien. Dans une note datée du 28 mars 2019, j’ai déterminé qu’une prolongation supplémentaire de 12 mois était appropriée. Aux termes de mon mémorandum, la prolongation expire le 30 mars 2020. En prenant ma décision, j’ai noté que des efforts étaient en cours de la part des membres du Congrès pour fournir un allégement législatif aux bénéficiaires libériens du DED, et que l’extension donnerait au Congrès le temps d’examiner l’opportunité d’adopter une telle législation.
Le 20 décembre 2019, j’ai signé la Loi sur l’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2020 (loi publique 116-92) (NDAA), qui comprenait en tant qu’article 7611, la disposition relative à l’équité en matière d’immigration des réfugiés libériens (FRRI). La disposition relative au FRRI offre à certains Libériens, y compris ceux qui sont constamment présents aux États-Unis depuis le 20 novembre 2014, ainsi qu’à leurs conjoints et enfants qui satisfont aux critères de la disposition, la possibilité de demander à adapter leur statut à celui d’un résident permanent légal des États-Unis (LPR). Les ressortissants libériens éligibles ont jusqu’au 20 décembre 2020 pour demander un ajustement de statut en vertu de la disposition relative au FRRI.
La disposition relative au FRRI, cependant, ne prévoyait pas de prolongation de l’autorisation d’emploi après l’expiration de la prolongation actuelle du DED. Une fois la prolongation du DED est expirée, la plupart des Libériens couverts n’auront aucune base sur laquelle renouveler ou maintenir l’autorisation d’emploi avant de demander un ajustement de leur statut.
J’ai donc déterminé qu’il est dans l’intérêt de la politique étrangère des États-Unis de prolonger le DED pour les bénéficiaires actuels du DED libérien jusqu’au 10 janvier 2021, afin de faciliter l’autorisation de travail ininterrompue pour ceux qui se trouvent actuellement aux États-Unis et qui sont éligibles pour demander le statut LPR en vertu de la disposition du FRRI.
La relation entre les États-Unis et le Libéria est unique. D’anciens esclaves noirs-américains faisaient partie de ceux qui ont fondé l’État moderne du Libéria en 1847. Depuis cette date, les États-Unis ont cherché à honorer, par le biais d’un partenariat diplomatique bilatéral, les sacrifices d’individus qui ont subi des torts graves aux États-Unis, mais qui étaient déterminés à construire une démocratie africaine moderne reflétant les institutions politiques représentatives de l’Amérique. En tant que président, je suis conscient de ce lien spécial. Fournir aux Libériens pour lesquels nous avons depuis longtemps autorisé un statut temporaire ou un départ forcé différé aux États-Unis, et pour lesquels le Congrès a maintenant donné la possibilité d’ajuster le statut à celui de résident permanent légal, la possibilité de continuer à travailler pour subvenir à leurs besoins pendant qu’ils achèvent le processus d’ajustement de leur statut, ils honorent les relations historiques et étroites entre nos deux pays et sont dans l’intérêt de la politique étrangère des États-Unis.
Conformément à mon pouvoir constitutionnel de diriger les relations extérieures des États-Unis, je demande par la présente au Secrétaire à la sécurité intérieure de prendre les mesures appropriées pour accomplir ce qui suit:
(1) Une prolongation du DED jusqu’au 10 janvier 2021, au cours de laquelle les bénéficiaires actuels du DED libérien qui satisfont à la description ci-dessous peuvent rester aux États-Unis; et
(2) Dans le cadre de cette prolongation, le maintien de l’autorisation d’emploi jusqu’au 10 janvier 2021 pour les bénéficiaires actuels du DED libérien qui satisfont à la description ci-dessous.
Cette nouvelle prolongation du DED et de la poursuite de l’autorisation d’emploi jusqu’au 10 janvier 2021 s’appliquera à tout bénéficiaire DED libérien actuel, mais ne s’appliquera pas aux Libériens des catégories suivantes:
(1) Les personnes qui ne seraient pas admissibles au TPS pour les raisons énoncées à l’article 244 (c) (2) (B) de la loi sur l’immigration et la nationalité (8 U.S.C.1254a (c) (2) (B));
(2) Les personnes qui ont demandé le statut de LPR en vertu de la disposition relative au FRRI mais dont les demandes ont été ou sont refusées par le Secrétaire à la sécurité intérieure;
(3) Les personnes dont le renvoi par le Secretary of Homeland Security détermine qu’il est dans l’intérêt des États-Unis, sous réserve de la disposition relative au FRRI;
(4) les personnes dont la présence ou les activités aux États-Unis, le secrétaire d’État a des motifs raisonnables de croire que cela pourrait avoir de graves conséquences négatives pour la politique étrangère des États-Unis;
(5) Les personnes qui sont retournées volontairement au Libéria ou dans leur pays de dernière résidence habituelle en dehors des États-Unis au-delà du délai spécifié au paragraphe c) de la disposition relative au FRRI;
(6) Les personnes qui ont été expulsées, exclues ou renvoyées avant la date du présent mémorandum; ou
(7) Les personnes faisant l’objet d’une extradition. »