Photo credit: Diego Cervo
Le 24 novembre 2021, veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, un nouveau rapport publié par ONU Femmes met en lumière l’impact du COVID -19 pandémie sur la sécurité des femmes à la maison et dans les espaces publics. Le rapport montre que le sentiment de sécurité des femmes s’est érodé, entraînant des impacts négatifs importants sur leur bien-être mental et émotionnel. Le rapport intervient alors que le monde lance les 16 jours d’activisme contre la violence sexiste, du 25 novembre au 10 décembre, sous le thème mondial défini par la campagne UNiTE du Secrétaire général des Nations Unies, « Orangez le monde : mettez fin à la violence à l’égard des femmes maintenant ! “
Les conclusions du rapport
Le nouveau rapport d’ONU Femmes, « Mesurer la pandémie de l’ombre : la violence à l’égard des femmes pendant le COVID-19 », basé sur des données d’enquête de 13 pays[1], montre que près d’une femme sur 2 a déclaré qu’elle ou une femme qu’elle connaît a subi une forme de violence depuis la pandémie de COVID-19. Les femmes qui ont déclaré cela étaient 1,3 fois plus susceptibles de déclarer un stress mental et émotionnel accru que les femmes qui ne l’ont pas fait.
Les résultats ont également révélé qu’environ 1 femme sur 4 se sentait moins en sécurité à la maison alors que les conflits existants se sont intensifiés au sein des ménages depuis le début de la pandémie. Lorsqu’on a demandé aux femmes pourquoi elles ne se sentaient pas en sécurité à la maison, elles ont cité la violence physique comme l’une des raisons (21 %). Certaines femmes ont spécifiquement signalé qu’elles avaient été blessées par d’autres membres de la famille (21 %) ou que d’autres femmes du ménage avaient été blessées (19 %).
En dehors de leur domicile, les femmes se sentent également plus exposées à la violence, 40% des personnes interrogées déclarant qu’elles se sentent moins en sécurité lorsqu’elles se promènent seules la nuit depuis le début du COVID-19. Environ 3 femmes sur 5 pensent également que le harcèlement sexuel dans les espaces publics s’est aggravé pendant COVID-19.
Les facteurs de stress socioéconomiques tels que la pression financière, l’emploi, l’insécurité alimentaire et les relations familiales se sont démarqués comme ayant un impact significatif non seulement sur les expériences de sécurité (ou de violence), mais aussi sur le bien-être des femmes en général. Cependant, il existe des preuves solides qu’il est possible de mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.