New York, Etats-unis (PANA) – Le secrétaire général de l’Onu, M. Ban Ki-moon, a appelé mercredi à une action décisive contre les Forces démocratiques armées pour la libération du Rwanda (Fdlr) vu que le groupe n’a pas respecté le délai pour déposer les armes.
Dans une conversation téléphonique avec le Président Joseph Kabila de la République démocratique du Congo (Rdc), Ban a réitéré que les Fdlr n’ont “n’ont pas tenu leur promesse de se désarmer avant la date butoir du 2 janvier qui a expiré sans résultats significatifs”.
Selon un enregistrement de l’appel téléphonique remis aux journalistes de l’Onu à New York, le patron de l’Onu a salué l’assurance donnée par le Président Kabila que son gouvernement était prêt à prendre des mesures et à coopérer avec la Mission des Nations unies en Rdc sur la question.
Le secrétaire général a également souligné que la Mission de stabilisation des Nations unies en Rdc (Monusco) était prête à s’engager dans des opérations aux côtés de l’armée congolaise, également connue sous le acronyme français de Fardc, afin d’apporter la paix et la stabilité à la fois à la Rdc et dans la région des Grands Lacs.
Toujours mercredi, le commandant de la Force des Nations unies de la Monoco, le général de corps d’armée Carlos Alberto dos Santos Cruz, a déclaré au cours d’une interview avec la Radio Onu à la PANA au siège de l’ONU à New York ”qu’une action volontaire pour imposer par la force le désarmement pourrait être imminente avec le refus des Fdlr de déposer les armes”.
“Comme vous le savez, le 2 janvier était la date butoir pour les Fdlr de se rendre volontairement. Malheureusement, ils n’ont pas répondu aux attentes. Une option consiste à vaincre les Fdlr et les pousser de force à la reddition”, a déclaré le général dos Santos Cruz au téléphone depuis Kinshasa, la capitale de la Rdc.
Il a déclaré: “Il est très important pour les Fdlr de mettre un terme à leurs activités dans la partie orientale du Congo pour apporter la stabilité à la région. Les Fdlr ne sont pas le seul groupe armé, mais ils sont très importants politiquement et leur reddition est importante pour la stabilité ici”.
Il a expliqué que la Monusco et l’armée congolaise ont conjugué leurs forces pour assurer le suivi des progrès dans le désarmement du groupe et a déclaré : “Une réunion prévue le 15 janvier à Kinshasa avec plusieurs organisations régionales devrait se concentrer sur la question et décider de la suite à prendre”.
Le général dos Santos Cruz a rappelé que les dirigeants des Fdlr forts de 2.000 éléments avaient d’abord accepté de se rendre sur la base des négociations internationales.
”Ils doivent se rendre afin d’apporter plus de stabilité à la partie orientale du Congo et à l’ensemble de la région. S’ils ne respectent pas cela, nous sommes prêts à assurer le suivi avec les autorités politiques et nous allons commencer les opérations contre eux “, a averti le commandant de la Force.