Invest in rural youth to stem rural-urban migration – IFAD President | Investir dans la jeunesse rurale est essentiel pour endiguer la crise mondiale des migrations, déclare le nouveau Président du FIDA

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Ensuring young people in rural areas can access financing and earn decent incomes is essential to stem migration to Europe and elsewhere, International Fund for Agricultural Development (IFAD) President said on Monday.

Gilbert F. Houngbo, who began his term as the sixth President of IFAD on Monday, takes up the helm at a crucial time, IFAD says.

“I don’t want people to see life in rural areas only as a hardship and that you live there by necessity,” he said. “We need to work on those hardships so that young people can be happy in a rural setting, instead of looking to go to the capital or move outside their country,” he said.

Houngbo has extensive experience in political affairs, international development and financial management, including a term as Prime Minister of Togo.

Changing government priorities and numerous global emergencies, such as the 20 million people currently facing starvation in the Horn of Africa, threaten to divert funding away from long-term development.

The risk, according to Houngbo, is that without adequate investment in the world’s most vulnerable communities, there will be increased instability and conflict and people will find it harder to bounce back from shocks, giving them more reasons to flee rural areas.

Houngbo himself was born and raised on a small family farm in rural Togo. He says that his parents’ focus on earning an income through growing and selling crops, even in difficult times, enabled him to receive an education and move out of poverty.

Houngbo’s own experiences make him critically aware of the challenges rural families face and how the lack of infrastructure and opportunities can drive young people to leave their homes to seek a better life.

IFAD is a specialised United Nations agency and international financial institution, which invests in eradicating rural poverty and hunger in developing countries.

Photo credit: UN 

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Veiller à ce que les jeunes ruraux puissent avoir accès à des financements et obtenir des revenus décents est essentiel pour endiguer les mouvements migratoires, en Europe et ailleurs dans le monde, a déclaré Gilbert F. Houngbo, qui a entamé aujourd’hui son mandat en tant que sixième Président du Fonds international de développement agricole (FIDA).

M. Houngbo – qui possède une vaste expérience de la sphère politique, du développement international et de la gestion financière, et qui a notamment exercé les fonctions de Premier Ministre du Togo – prend la barre en une période critique.

Les changements de priorités des gouvernements et les nombreuses situations d’urgence à travers le monde, comme la famine à laquelle sont confrontés aujourd’hui 20 millions d’êtres humains dans la Corne de l’Afrique, menacent de détourner le financement du développement à long terme.
Le risque, estime M. Houngbo, est que faute d’investissements adéquats dans les communautés les plus vulnérables du monde, l’instabilité et les conflits augmenteront, et il sera plus difficile pour les personnes de rebondir après des chocs, ce qui leur donnera davantage de raisons de fuir les zones rurales.

“Je ne veux pas que les gens perçoivent la vie dans les zones rurales uniquement comme une épreuve et qu’ils y sont contraints par la nécessité”, dit-il. “Nous devons intervenir pour faire face à ces situations de détresse, afin que les jeunes puissent être heureux dans un contexte rural, au lieu d’envisager de partir vers la capitale ou de quitter leur pays.”

M. Houngbo est lui-même né, et a grandi, dans une petite exploitation familiale du Togo rural. Il raconte que ses parents, même dans les périodes difficiles, se sont toujours attachés à tirer leur revenu de la production et de la vente de leurs produits agricoles, ce qui lui a permis de bénéficier d’une éducation et de s’extraire de la pauvreté.

“C’est à l’époque où je fréquentais l’école primaire que j’ai commencé à comprendre l’aspect économique de la production vivrière”, dit-il. “La sécurité alimentaire et la nutrition sont essentielles, mais nous devons aller plus loin, et avoir réellement pour but de lutter contre la pauvreté et envisager l’agriculture comme une activité capable de générer des revenus décents.”

Les expériences personnelles de M. Houngbo lui ont forgé une conscience extrême des défis auxquels sont confrontées les familles rurales et des raisons pour lesquelles l’absence d’infrastructures et de débouchés peut pousser les jeunes à quitter leurs foyers pour chercher ailleurs une vie meilleure.

“Lorsque j’avais huit ans, je devais parcourir chaque matin quatre kilomètres à pied pour aller chercher de l’eau pour la maison et, quelques années plus tard, il me fallait marcher 20 kilomètres par jour pour me rendre au collège. C’était totalement inacceptable”, dit-il. “Et il est inacceptable qu’aujourd’hui, 40 ou 50 ans plus tard, les gamins connaissent encore le même sort. Donc, je ne peux pas me reposer quand je vois de telles situations.”

M. Houngbo déclare que sa priorité est de veiller à ce que le FIDA continue de disposer des ressources nécessaires pour investir dans les zones rurales, afin qu’elles deviennent des zones de prospérité et d’espoir, où les personnes peuvent bâtir une vie décente et ne sont pas contraintes à migrer.

Le FIDA est un organisme spécialisé des Nations Unies et une institution financière internationale, qui investit dans l’éradication de la pauvreté rurale et de la faim dans les pays en développement.

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Source PANA

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