Par Isseu Diouf Campbell
Le Conseil des chefs religieux musulmans (imams) africains, Council of African Imams, a organisé la première édition du festival de la fête du ramadan des enfants africains, African Children Eid Ramadan Festival, à New York City le 31 août 2013 à la mosquée Masjid Salam du Bronx.
Dans de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest, d’où sont originaires la plupart de ces enfants, l’Aïd est un jour très spécial pour les musulmans qui marque la fin d’un mois de jeûne. La journée commence le matin avec la traditionnelle grande prière en communauté suivie d’un festin partagé avec toute la famille et souvent aussi avec les voisins.
Mais le moment le plus important et le plus excitant pour les enfants musulmans de cette région reste certainement l’après-midi lorsqu’en petit groupe, entre ami(e)s, ils frappent à toutes les portes de leur quartier pour demander des « largesses » qu’on leur donne avec plaisir, généralement sous forme d’argent.
Une fois que ces enfants s’installent dans les pays occidentaux comme les Etats-Unis, un changement dans la manière de vivre rend cette deuxième partie de la célébration difficile et les enfants sont obligés de rester à la maison après la prière.
Ramatu Ahmed, la secrétaire adjointe du Conseil des imams africains, très impliqué dans les activités d’enfants, a voulu venir à leur secours.
“Lors d’une de nos réunions, il a été porté à notre attention que les enfants se préoccupaient du fait que le jour de l’Aid, ils rentrent à la maison pour ne rien y faire après la prière à la mosquée. C’est ainsi que nous est venu cette idée de Festival de l’Aid afin d’avoir une activité divertissante en sus des enseignements de l’islam» a-t-elle dit.
Pour Zeinab, qui aura 11 ans en décembre, le festival a été très instructif.
«Ce que j’ai aimé c’est qu’ils nous ont appris beaucoup de choses sur notre patrimoine et les choses qui peuvent nous rendre malade», dit-elle.
«Je pense que la fête a été belle. J’ai adoré le clown, et la nourriture était bonne, » a-dit Mohamed, un garçon d’origine togolaise, qui était venu à la mosquée pour la première fois pour assister au festival des enfants.
Les nombreux orateurs qui ont précédé le buffet ont ennuyé Solemou, un garçon de 14 ans du Burkina Faso.
« La fête était belle mais il y avait beaucoup de discours avant le repas. J’étais à l’extérieur et je ne suis venu que lorsqu’ils ont commencé le service” a-t-il dit.
Ramatoulaye, 9 ans qui veut devenir médecin ou artiste, a elle était ravie.
«Ce que j’ai aimé c’est que le clown est venu et nous a offert des ballons, ils ont également parlé des malades et également de religion”, dit-elle
Néanmoins, cette fête avec nourriture, clown et ballons a aussi servi à retenir l’attention des enfants.
Selon Ramatu Ahmed, ce genre de programmes leur permet de faire passer des messages essentiels aux enfants à un jeune âge.
« Nous leur faisons comprendre l’importance des études. Nous leur parlons des problèmes qui touchent la communauté et aussi comment les éviter. On les occupe, les initie à des activités qui occupent leur temps libre et les aident à rester loin des ennuis », a ajouté Ramatu Ahmed.
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