L’Union Européenne (UE), qui est sur le point de perdre l’accès aux marchés d’exportation lucratifs, a annoncé mercredi être prête à examiner une demande pour les exportateurs kenyans de poursuivre les exportations vers l’UE, si les deux parties ne parviennent pas à signer un pacte de libre-échange, sujet qui a divisé la région d’Afrique Orientale.
Selon une délégation de législateurs européens à Nairobi pour discuter des avancées des négociations sur un accord devant être signé par les cinq membres de la Communauté de l’Afrique Orientale (EAC) d’ici le 1er Oct. 2016, pour poursuivre les exportations en franchise au marché européen, même si le Kenya n’avait pas fait une demande officielle pour une extension de la fenêtre d’exportation vers l’UE, cela pourrait être convenu.
« Nous ne pouvons spéculer avec l’économie du Kenya », a déclaré Marie Arena, un membre du Parlement européen, en visite à Nairobi avec les membres du comité de la Chambre de l’UE sur le commerce international.
Le Kenya est en désaccord avec la Tanzanie voisine, qui a refusé de signer l’accord de partenariat économique (APE), après 12 ans de négociations, pour permettre aux deux parties d’accéder au marché de l’autre, sans restrictions sur la quantité de marchandises exportées et sans taxes imposées sur les biens échangés.
Les entreprises kenyanes ont exporté des denrées horticoles d’une valeur de 658 millions de dollars en 2015, vers les pays de l’UE.
Nelson Ndirangu, un important ambassadeur du commerce kenyan, a déclaré que les exportations du Kenya vers l’UE restent inchangées par le choix du vote britannique de quitter l’UE.
« C’est un marché trop important pour le perdre », a déclaré Ndirangu, expliquant que malgré le retrait en cours du Royaume-Uni du bloc de l’UE, le Kenya espère que le commerce entre les deux régions va continuer de se développer.
« Ceci est un marché qui représente 28% de nos exportations vers l’UE », at-il ajouté
La Tanzanie, un proche partenaire commercial du Kenya, a refusé de signer l’APE.
Les cinq états partenaires de l’EAC ont négocié le pacte comme un seul bloc et étaient censés signer ensemble.
Cependant, les législateurs de l’UE ont déclaré qu’ils envisageaient de refuser l’inclusion du Burundi dans le deal parce que le pays ne répond pas aux critères en raison des sanctions contre le président Pierre Nkurunziza.
Le Burundi est plongé dans un chaos politique après que le troisième mandat illégal du président Nkurunziza s’est transformé en violence communautaire.
«Nous ne sommes pas sûrs que la Tanzanie ou le Burundi vont changer d’avis », a déclaré Arena.
Les législateurs de l’UE ont déclaré que le Kenya pourrait bénéficier d’une extension de la fenêtre d’exportation au-delà du 1er Octobre, si une demande est faite en vertu du système européen de préférences généralisées (SPG) élargi, qui permet aux pays en développement d’accéder au marché de l’UE sans obligation d’impôt.
D’après la traduction de Oumar Diouck