Boni Yayi
Par PANA
Cotonou, Bénin – La Convention patriotique des forces de gauche (CPFG) et l’Union fait la nation (UN, coalition de partis d’opposition) dénoncent l’interdiction de la marche qu’elles avaient prévue samedi à Cotonou pour protester contre le projet de révision de la Constitution béninoise.
Le chef de l’Etat, Boni Yayi, avait introduit à l’Assemblée nationale, le 6 juin dernier, un projet de révision de la Constitution béninoise, objet depuis lors d’intenses polémiques au sein de la classe politique.
Bien que le sujet ne soit pas encore programmé pour la prochaine session, plusieurs partis politiques, syndicats et organisations de la Société civile rejettent la révision sans consensus préalable de la loi fondamentale béninoise.
Dans un communiqué dont la PANA a obtenu copie, les deux regroupements politiques accusent le pouvoir en place, les autorités politico-administratives d’avoir non seulement interdit la marche, mais fait bloquer tous les accès à la Bourse du Travail où devait se tenir un meeting, suivi de la marche.
Ils dénoncent l’Etat de siège sur Cotonou, avec l’occupation de toutes les places publiques par les policiers, « au point que l’accès à la place de l’Etoile Rouge, au Stade de l’Amitié et à d’autres places de la ville était interdit, même aux sportifs ».
« Cet acte barbare et illégal d’interdiction d’une marche pacifique et de violation du domaine des travailleurs (la Bourse du Travail), est révélateur de ce que le pouvoir de Boni Yayi arrache aux citoyens béninois tous les moyens démocratiques et légaux de lutte. Seuls ses partisans peuvent être entendus sur les radios et les télévisions. Seuls ses partisans peuvent marcher à sa gloire », déplorent-ils.