By PANA
Le Cap, Afrique du Sud – L’équipe de défense du président sud-africain, Jacob Zuma, se propose de faire appel contre une décision de justice qui oblige l’Autorité nationale chargée des poursuites (NPA) à divulguer les soit-disant enregistrements espions qui avaient permis à M. Zuma d’éviter des poursuites pour corruption.
L’opposition officielle de l’Alliance Démocratique (DA), qui a passé quatre ans à tenter de faire revenir la NPA sur sa décision d’abandonner les poursuites pour fraude et corruption contre le président Zuma, a qualifié cette mesure de « manoeuvre dilatoire ».
La NPA, qui avait indiqué que l’enregistrement des conversations téléphoniques en sa possession révélaient une conspiration politique contre M. Zuma, issue de son propre entourage, avait refusé de divulguer le contenu de ces enregistrements, après que les avocats de M. Zuma avaient affirmé qu’ils faisaient partie de déclarations confidentielles faites par M. Zuma à la NPA.
Le Juge de la Haute Cour de Gauteng Nord, Rammaka Mathopo, a en début de semaine estimé que la NPA devait se conformer à un jugement d’appel rendu par la Cour suprême l’année dernière, affirmant que ces enregistrements doivent être rendus publics.
Le porte-parole de la DA, James Selfe, estime « légères » les raisons de l’appel de M. Zuma étaient « légères », précisant que cet appel peut être interprété comme « une manoeuvre dilatoire », aux dépens des contribuables, pour empêcher que cette information cruciale soit rendue publique.
« Nous allons continuer à défendre ce dossier aussi longtemps qu’il faudra et quel qu’en soit le coût, au nom de deux principes importants, à savoir, que nul, même le président, n’est au-dessus des lois et que la NPA doit être en mesure de faire son travail sans crainte, sans préjugés et sans parti-pris. La démocratie constitutionnelle de l’Afrique du Sud en dépend », a déclaré M. Selfe.