Genève, Suisse (PANA) – L’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) a annoncé que les césariennes ne devraient être pratiquées qu’en cas de nécessité médicale afin d’éviter d’exposer les femmes et leurs bébés à des problèmes de santé à court et à long termes.
Cette recommandation est contenue dans un rapport de l’Oms sur les taux de césarienne, basé sur deux études menées par le Pnud, le Fnuap, l’Unicef, l’Oms, le Programme spécial de la Banque mondiale pour la recherche, le développement et la formation à la recherche sur la reproduction humaine.
D’après l’Oms, la césarienne est une des opérations chirurgicales les plus répandues dans le monde, avec des taux qui continuent à augmenter, en particulier dans les pays à revenu élevé et intermédiaire.
L’organisation explique que si la césarienne peut sauver des vies, elle est souvent pratiquée sans nécessité médicale, ce qui expose les femmes et leurs bébés à des problèmes de santé à court et long termes.
Le communiqué souligne donc l’importance de se concentrer sur les besoins des patientes, au cas par cas et de décourager la pratique visant à atteindre des « taux cibles ».
La césarienne peut être nécessaire quand l’accouchement par voie basse présente un risque pour la mère ou l’enfant – par exemple en cas de travail prolongé, de détresse fœtale ou parce que l’enfant se présente dans une position anormale.
Cependant, les césariennes peuvent entraîner des complications graves, comme une infirmité ou le décès, en particulier dans des cadres où les équipements font défaut pour des opérations chirurgicales en toute sécurité ou pour traiter des complications potentielles.
En raison de leur coût accru, les taux élevés de césarienne non nécessaires peuvent priver de ressources d’autres services dans des systèmes de santé précaires et surchargés.
L’absence d’un système de classification standardisé et internationalement accepté de surveillance et de comparaison des taux de césarienne est un des facteurs qui s’oppose à une meilleure compréhension de cette tendance. L’Oms propose l’adoption du classement de Robson comme un système de classification de la césarienne applicable au plan international.
Le système de Robson classe toutes les femmes admises pour un accouchement dans un des 10 groupes basés sur des caractéristiques aisément identifiables, comme le nombre de grossesses précédentes, le fait de savoir si le bébé s’est présenté par la tête, l’âge gestationnel, les cicatrices utérines précédentes, le nombre de bébés et la manière dont le travail a commencé.
L’utilisation de ce système faciliterait la comparaison et l’analyse des taux de césarienne au sein de et entre les différentes structures et à travers les pays et régions.