Les infirmières améliorent les soins de santé en milieu rural grâce à une formation médicale accélérée

Posté dans : Afrique du Sud

Addis-Abeba, Éthiopie (PANA) – Les infirmières formées offrent des services chirurgicaux de haute qualité aux femmes en milieu rural en Éthiopie, comme le gouvernement s’attèle à former davantage de médecins pour résoudre la pénurie de personnel médical, a déclaré mercredi, le ministre éthiopien de la Santé, Kesetebirhan Admassu.

Le ministre a également déclaré que le gouvernement est en train de construire environ 250 nouveaux hôpitaux pour venir en appoint aux 3.250 facilités disponibles dans le cadre des efforts pour améliorer substantiellement les soins de santé.

« Un bon équilibre est nécessaire entre les soins de santé curatifs et préventifs », a dit le ministre, après avoir assisté au lancement conjoint d’un plan pour améliorer l’accès aux soins de santé pour les femmes.

« Nous essayons de développer les services de santé tertiaires et d’améliorer la qualité des ressources humaines qualifiées », a réitéré le ministre.

L’Éthiopie, avec ses 85 millions d’habitants, s’évertue à améliorer les soins de santé en faveur des femmes et des enfants.

Les indicateurs montrent que ce pays de l’Afrique de l’Est s’est engagé à atteindre des objectifs généraux pour réduire la mortalité maternelle lors des accouchements.

Mais le ministre a déclaré que grâce à d’autres mesures mises en place, moins de femmes meurent à cause des grossesses et des avortements non planifiés.

Davantage de femmes éthiopiennes ont adopté la planification familiale, un fait qui a augmenté la pression sur les structures sanitaires. Les chiffres montrent qu’au moins 39% des femmes en Éthiopie utilisent actuellement des contraceptifs, entre autres formes de planification familiale.

« L’utilisation croissante des méthodes de planification familiale en Éthiopie a démoli toutes les hypothèses dans le monde. Avec les nouvelles données, il est possible d’augmenter l’accès de 5 points de pourcentage chaque année », a soutenu le ministre Kesetebirhan.

L’Éthiopie, l’Union Européenne, et l’UNICEF ont lancé un plan pour combattre radicalement les décès prématurés d’enfants et de leurs mères. Le plan vise à augmenter le nombre de mamans bénéficiant de services de personnel médical qualifié.

« Il faut assurer des soins de santé gratuits pour les enfants de moins de cinq ans. Nous le faisons gratuitement. Cela a contribué au progrès des soins de santé », a déclaré le ministre.

Le ministre de la Santé de l’Éthiopie a indiqué que son département met l’accent sur l’amélioration des soins de santé en milieu rural grâce à l’accélération de la formation d’infirmières qualifiées pour occuper des postes de niveau intermédiaire en santé.

Le ministre a affirmé que grâce au plan connu sous le nom de programme accéléré d’anesthésie, les infirmières cliniciennes bénéficient d’une formation supplémentaire pour les doter de compétences nécessaires en vue d’effectuer des interventions chirurgicales mineures, entre autres procédures chirurgicales.

« Nous avons développé de nouveaux cadres de personnels sanitaires, parmi lesquels les agents chirurgicaux intégrés de santé (Integrated Surgical Health officers) pour exercer en milieu rural », a annoncé le ministre.

« Nous ne risquons pas de fuite de cerveaux; c’est une solution viable tant que nous n’aurons pas assez de médecins à travers le pays », a déclaré le ministre.

Les 27 institutions nationales pour la formation de médecins que compte l’Éthiopie forment actuellement plusieurs médecins qui sortiront en 2015.

Au moins 4.000 médecins bénéficient d’un programme complet de formation. Environ 1.000 d’entre eux vont terminer en 2014 et 3.000 en 2015. Il existe également des institutions privées de formation.

« Les investissements sont faits à tous les niveaux. Nous augmentons également les structures spécialisées et œuvrons à bâtir une société qui demande des services », a déclaré M. Kesetebirhan.

Le représentant pays de l’UNICEF, le Dr. Peter Salama, a déclaré que l’utilisation par l’Éthiopie d’investissements « fondés sur des preuves » et « axés sur la demande » dans les soins de santé a porté ses fruits.

« Le gouvernement s’est engagé aux investissements en soins de santé les plus axés possibles sur la preuve », a indiqué le Dr. Salama.

L’officiel de l’UNICEF a déclaré que le ministère de la Santé de l’Éthiopie compte 38.000 travailleurs en santé.

« C’est la raison la plus importante pour l’amélioration de la santé maternelle », a déclaré le Dr. Salama.

Related Images: