Selon le dictionnaire, un dialogue est une « discussion entre deux personnes ou groupes, particulièrement orientée vers l’exploration d’un sujet particulier ou la résolution d’un problème ».
Cependant, le 26 février 2024, lors du premier jour du dialogue convoqué par Macky Sall, avant même que les discussions ne commencent, il a annoncé son intention de présenter au Parlement un projet de loi d’amnistie générale sur les faits liés aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024.
Le deuxième jour, deux sessions modérées par deux membres de son administration, Sidiki Kaba et Madior Fall, ont conclu que les élections présidentielles devraient avoir lieu le 2 juin 2024.
Lorsque des membres du Parti démocratique, dont le candidat avait été rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de sa double citoyenneté, ont accusé, sans présenter de preuves, deux juges constitutionnels d’avoir été corrompus par le Premier ministre Amadou Ba, Macky Sall avait immédiatement signé un décret interrompant le processus électoral, violant ainsi la constitution.
Presque deux semaines après le rejet de ce décret par le Conseil constitutionnel et l’ordre d’organiser des élections avant la fin de son mandat prévu le 2 avril 2024, la meilleure date proposée par l’administration de Macky Sall est le 2 juin 2024, soit plus de trois mois après la date constitutionnelle du 25 février 2024.
Macky Sall appelle souvent à la paix tout en piétinant les droits des citoyens sénégalais, qui font face à une répression brutale chaque fois qu’ils décident d’exprimer leurs préoccupations ou de manifester.
De nombreux citoyens sénégalais interrogés, y compris les 16 candidats sélectionnés par le Conseil constitutionnel et les membres de la société civile, s’opposent à toute forme d’amnistie et exigent que les élections aient lieu avant le 2 avril 2024.