Faute de véritables élections présidentielles, les Sénégalais se sont contentés d’un vote symbolique le 25 février 2024 en attendant que Macky Sall, mandaté le 15 février par le Conseil constitutionnel pour les organiser dans les meilleurs délais, veuille bien agir.
Macky Sall traîne les pieds depuis la décision du Conseil et, au lieu de fixer une date, a convoqué un dialogue auquel ni les 17 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ni les membres de la société civile n’ont accepté de participer.
Après une tentative infructueuse d’obtenir un troisième mandat et l’Assemblée nationale adoptant une loi repoussant les élections au 15 décembre, prolongeant ainsi son mandat annulé, ce dialogue est la bouée de sauvetage d’un président en fin de règne, rejeté par son peuple mais déterminé à s’accrocher au pouvoir au-delà de la fin de son mandat le 2 avril 2024.
Les 16 candidats, réunis sous le collectif FC25, ont déposé une requête auprès du Conseil constitutionnel le lundi 26 février « pour constater la carence du Président de la République à prendre les mesures nécessaires pour convoquer l’élection présidentielle dans les délais requis. »
Une fois de plus, le sort du pays repose entre les mains des 7 sages qui rendront leur décision dans les prochains jours.